UN PROJET/ UNE PARTICULARITE. Depuis 1987, le parc d'attractions de Poitiers essaie de renouveler son offre d'animations. Les dernières en date : "Danse avec les robots", "L'attaque des drones" amusent petits et grands. Mais attention, pour faire tourner cette machine à rêve, tout doit être réglé dans les moindres détails : de la maintenance technique à celle des bâtiments. Entrez dans les coulisses du parc.
Initié par l'ancien ministre René Monory pour "divertir en apprenant", le parc du Futuroscope, qui a subi un léger fléchissement au début des années 2000, a su rebondir notamment grâce à sa politique axée sur la nouveauté. "Pour nous, 10% de notre chiffre d'affaires est dédié au service de renouvellement de 20% de notre offre pour une revisite à 60%", énonce fièrement Sébastien Retailleau, directeur adjoint en charge de l'exploitation du site. Parmi les dernières attractions du parc : Danse avec les robots by Martin Solveig où des bras motorisés, identiques à ceux utilisés dans l'automobile, permettent de voltiger sur la musique du célèbre DJ ou encore Lady O, spectacle aquatique utilisant le mapping (images par video-projection). Si l'objectif affiché aujourd'hui est de faire "rêver", ce but est aujourd'hui indissociable des exigences techniques : "Il faut un degré de fiabilité et de conformité au top pour nos visiteurs qu'ils soient 2.000 ou 20.000 par jour", précise Sébastien Retailleau.
Une hygrométrie de 70%
Pas question donc de faire l'impasse sur les défis technologiques, sécuritaires, véritables atouts pour fluidifier les files d'attente et offrir des animations optimales aux visiteurs. Par exemple, le numérique est en passe de remplacer complètement l'argentique : "Cela va nous permettre de gagner du temps et de la place car les pellicules traditionnelles sont imposantes", confie Yannis Marchet, responsable technique attractions. Si le parc a entamé sa mue, le passage à l'acte se fait graduellement notamment pour les salles Imax. C'est pourquoi de nombreux espaces disposent encore de films sur bobines. Des éléments qui nécessitent une attention et un soin particulier qui se retrouvent également dans la gestion globale des bâtiments qui abritent cet arsenal. Car avec ce genre de technologies, rien ne peut être laissé au hasard : "Les régies sont nettoyées tous les jours, l'humidité de l'air et la climatisation sont vérifiées régulièrement", note Yannis Marchet. Par exemple, les salles techniques du "voyageur du ciel et de la mer" doivent avoir une hygrométrie de 70% sous peine sinon de voir la pellicule coller. De même, la température doit osciller entre 18 et 22° pour ne pas casser la bande à cause d'une surchauffe.
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