Daikin, le spécialiste du chauffage, de la ventilation et de la climatisation, a procédé au rachat du groupe Goodman, un fabricant américain de solutions CVC pour un montant de 2,8 Mrds €. Une opération qui permet à Daikin de se renforcer sur le segment des systèmes gainables, couramment utilisés en Amérique du Nord.
Daikin a pris le contrôle de Goodman, un fabricant américain de solutions de chauffage et de rafraîchissement du marché résidentiel et du tertiaire. L'acquisition qui porte sur l'intégralité des titres Goodman, s'élève à 2,81 milliards d'euros, financés par les réserves de liquidité de Daikin, par des fonds publics, par une émission d'obligations ordinaires et par des prêts devant garantir une source de financement stable sur le long terme à faible taux d'intérêt.
Selon le groupe japonais, Goodman proposerait « pléthore de systèmes gainables grâce auxquels seules des grilles de soufflage demeurent apparentes dans un intérieur ». Un type de solution qui serait pour l'heure limité dans l'offre Daikin. L'acquisition permettrait donc au groupe nippon d'enrichir son catalogue de produits et d'investir de nouveaux segments sur le marché nord-américain, le premier marché CVC au monde. Daikin souhaite préserver l'identité de Goodman en ne procédant ni à une fusion avec d'autres sociétés, ni en démantelant les activités à brève ou moyenne échéance. Au contraire, Goodman devrait bénéficier de nouvelles technologies apportées par son nouveau propriétaire. Mutuellement, les deux sociétés bénéficieront de leurs réseaux de distribution : l'industriel américain réunit 900 points de vente aux Etats-Unis dont près de 200 exploités en propre, tandis que Daikin est présente dans plus de 90 pays.
Le groupe américain principalement basé au Texas (Houston) et dans le Tennessee, emploie plus de 4.500 personnes. Il a généré un chiffre d'affaires de 1,6 Mrds € en 2011. La société japonaise, d'envergure mondiale, a, quant à elle, réalisé un CA de 11,77 Mrds € (dont 366 M€ en France) pour un bénéfice net de 396 M€. Elle emploie 44.000 salariés à travers le monde, dont 300 dans l'Hexagone.