Pour revenir à l'équilibre, le numéro deux allemand du BTP va poursuivre sa restructuration et fermer plusieurs agences aux Etats-Unis.

"Philipp Holzmann va poursuivre la restructuration entamée dans le secteur de la construction, la réduction des coûts continue à être une priorité pour 2001", peut-on lire dans un communiqué publié à l'occasion de la conférence de presse bilan.

Le groupe, sauvé de la faillite fin 1999, va en particulier alléger son
portefeuille de participations en se séparant "dans les prochaines semaines" de sa filiale de revêtement de chaussées, Deutsche Asphalt.
"En outre, le groupe va vendre dans le courant de l'année une centaine de participations représentant un chiffre d'affaires global de 189 millions d'euros", a ajouté Philipp Holzmann.

Autre priorité: la cession d'actifs immobiliers et fonciers qui devrait
permettre d'injecter 200 millions d'euros dans les caisses de l'entreprise sur l'année. Aux Etats-Unis, où le groupe tente de se développer pour compenser la morosité persistante du secteur de la construction en Allemagne, un changement de stratégie est en cours. "Holzmann ne va pas poursuivre son développement dans le secteur de la construction mais s'orienter vers les secteurs rentables de la construction mécanique et des services industriels", a précisé la société francfortoise.
En conséquence, Holzmann s'apprête à réduire de moitié le nombre des
agences de sa filiale BTP aux Etats-Unis, J.A. Jones, de 11 à 5, a annoncé son président du directoire Konrad Hinrichs.

Konrad Hinrichs : "Je suis convaincu que l'entreprise peut survivre",

Cette cure s'avère nécessaire dans la mesure où Philipp Holzmann n'a pas atteint l'an dernier son objectif de retour à l'équilibre. Il a affiché une
perte nette de 80 miilions d'euros.
M. Hinrichs a maintenu son objectif de "résultat positif" pour cette année. "Je suis convaincu que l'entreprise peut survivre", a-t-il déclaré. Les résultats du premier trimestre sont à ce titre plutôt encourageants car supérieurs aux prévisions de l'entreprise.
L'activité de construction a reculé sur un an de 9% à 1,34 milliards d'euros, soit 150 millions d'euros de moins que redouté. Et les entrées de commandes ont crû de 12,8% à 1,5 milliards d'euros.

Pour sortir de l'ornière, Philipp Holzmann doit compter sur l'étranger car, en Allemagne, la conjoncture du bâtiment est en plein marasme. L'an dernier, les investissements ont reculé de 2,5% et la situation s'est encore dégradée au cours des deux premiers mois de 2001 avec une baisse de près de 10% dans l'est de l'Allemagne et de 3,9% à l'ouest.

actionclactionfp