La reprise est bel et bien là. Dans le secteur de l'artisanat du bâtiment aussi, à en croire les dernier chiffres de la Capeb, qui table sur un second semestre 2016 en croissance, et sur une activité de +0.5 à +1% sur l'année. Une bouffée d'oxygène après quinze trimestres de baisse…
« Les deux premiers trimestres 2016 viennent interrompre 15 trimestres de baisse d'activité dans le bâtiment », s'est réjoui le président de la Capeb, qui publie ce jeudi 21 juillet 2016 sa dernière note de conjoncture.
Et Patrick Liébus d'égrener les raisons de cette reprise : faibles taux d'intérêt, dynamisme des mises en chantier, hausse des ventes dans l'ancien, CITE, éco-ptz, PTZ+…. Autant de conditions favorables à une activité qui croît désormais. Si d'avril à juin, celle-ci enregistre une progression de 1% (+2% dans le neuf ; +0.5% dans l'entretien-rénovation), la Capeb mise aussi sur un second semestre « en croissance ». Et sur une bonification entre 0.5% et 1% sur l'année, « après un recul de 2% en 2015 », précise-t-elle. Mais à une condition, prévient l'organisation patronale : « que ces différents dispositifs soient maintenus ».
Stabilisation de l'emploi
Concernant les entreprises, ce sont celles entre 10 et 20 salariés qui se portent le mieux et profitent de la reprise (+2% en volume), tandis que les petites structures (moins de 10 salariés) n'affichent qu'une progression de 1% de leur activité. Quant aux carnets de commandes, ils retrouvent des couleurs, représentant désormais 81 jours de travail, soit 5 de plus qu'au trimestre précédent et 9 de plus qu'un an plus tôt.
Enfin, l'emploi, s'il s'améliore dans les entreprises de moins de 20 salariés, reste encore à la peine, avec un recul de 0.9% sur un an. Au total, note la Capeb, le nombre de salariés dans le secteur s'élève à 691.134 au premier trimestre. Qui souligne que « pour la première fois depuis deux ans, le nombre d'entreprises envisageant d'embaucher (10% contre 4% au T1 2015) est supérieur au nombre d'entreprises envisageant de licencier ou de ne pas renouveler des contrats (2%, le plus faible depuis le 1er semestre 2013) ». Par conséquent, l'organisation table sur une stabilisation de l'effectif salarié, une première depuis cinq ans.