Le parlement croate a durci, samedi dernier, une loi portant sur la vente des îles de l’Adriatique. Elle vise à empêcher l’acquisition de ses îles, notamment par les étrangers.

Suite aux modifications apportées au texte de loi, des biens immobiliers et des terrains placés sur des îles, voire des îles entières, proposés à la vente par leur propriétaire privé peuvent dorénavant être achetés par l’Etat croate. Ainsi, une île pourra être vendue sur le marché uniquement si les autorités locales refusent l’offre et à un prix qui ne sera pas inférieur à celui proposé à l’Etat.

Longue d’environ 1.800 kilomètres, la côte croate compte 1.264 îles et îlots. Pour la plupart déserts et particulièrement visés par cette loi, la moitié des 764 îlots sont des propriétés privées. D’autres sont déjà en possession de l’Etat.
La loi modifiée désigne des îles représentant un « intérêt particulier » pour le gouvernement et qui seront désormais à « l’abri des acheteurs ». Bozidar Kalmeta, ministre croate du tourisme, a affirmé avant le vote, intervenu vendredi dernier, que « la loi est en conformité avec l’Accord de stabilisation et d’association (ASA) ». Il a par ailleurs ajouté que d’autres pays européens ont protégé leurs biens nationaux de la même manière.
Cependant, les Croates et l’Etat sont préoccupés par la libéralisation du marché de l’immobilier. Ils redoutent une ruée des acheteurs étrangers sur leurs îles.

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