L'Assemblée Nationale a adopté les crédits de la Ville pour 2003. Atteignant 371 millions d'euro, ils devraient permettre de lutter contre l'insalubrité et de soutenir des actions de solidarité.

Les socialistes et les communistes ont voté contre. L'orateur PS Jean-Yves Le Bouillonnec, a dénoncé un " budget en régression ". " Votre gouvernement a choisi de marquer un coup d'arrêt à la dynamique engagée par la gauche ", a-t-il lancé au ministre délégué à la Ville, Jean-Louis Borloo. Le parti communiste, par la voix de Patrick Braouezec, annonçait le rejet d'un " budget de stagnation, en rupture avec quatre années de forte hausse ".

Les crédits présentés par le ministre sont pratiquement inchangés par rapport à ceux de 2002, qui s'élevaient à 368,85 millions d'euro. Selon le rapporteur François Grodidier (UMP), le montant des autorisations de programme pour 2003 s'élève à 240 millions d'euro, et celui des crédits de paiement à 96,69 millions, en hausse respectivement de 5% et de 54%, par rapport à 2002.

Les députés ont adopté deux amendements, visant à réduire le budget de l'Institut des villes d'un millions d'euro et d'affecter cette somme aux " grands projets de villes " dans les communes connaissant des difficultés financières importantes. Le débat a été l'occasion pour les orateurs de droite de s'en prendre au bilan du gouvernement Jospin, et d'apporter leur soutien à l'action du gouvernement pour " simplifier et dynamiser " la politique de la Ville.

Jean-Louis Borloo a appelé à éviter des " polémiques stériles " et à " mettre le paquet sur l'habitat social ". " Nous sommes sur un constat d'échec collectif de la République. On peut faire ce constat entre nous sans jeter d'anathèmes ", a-t-il dit. Puis il a confirmé la présentation prochaine d'une loi d'orientation et de programmation pour faire face à la crise du logement.

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