Selon les chiffres de l'Observatoire Crédit Logement, les taux de crédit ont poursuivi leur baisse au deuxième trimestre 2016. Une baisse qui a profité à tous les types de prêts et à la primo accession. Détails.
L'Observatoire Crédit Logement a publié, ce jeudi, les chiffres du financement des marchés résidentiels pour le deuxième trimestre 2016. Ainsi, il révèle que les taux des prêts du secteur concurrentiel se sont établis à 1,69% en moyenne (1,77% pour le neuf et 1,70% pour l'ancien). La baisse des taux a donc repris à un rythme soutenu, amenant à des taux de crédit immobiliers encore jamais observés. Avec des taux si bas, la part des prêts à taux variable "est maintenant négligeable" (0,1% en juin 2016), note l'organisme. Il remarque aussi que cette baisse a bénéficié à tous les types de prêts, même aux durées les plus longues. Depuis un an, les établissements bancaires ont ainsi choisi de soutenir la demande des jeunes et des ménages modestes dans leur projet de première acquisition, explique l'Observatoire Crédit Logement.
Des primo accédants plus nombreux
La durée des prêts au second trimestre 2016 est en moyenne de 211 mois (230 mois pour une acquisition dans le neuf et 226 mois pour un achat dans l'ancien). Le maintien des durées à niveau élevé et les niveaux actuels de taux de crédit immobilier permettent à tous les ménages de rentrer dans le marché de l'accession "sans que cela ne les pénalise", constate le rapport. Le nombre de jeunes et de foyers modestes est d'ailleurs remonté. L'Observatoire souligne également que le niveau de l'apport personnel se stabilise, après trois années de recul.
Après un premier trimestre plutôt calme, la production de crédits immobiliers s'est accélérée à partir du mois de mars après une accalmie pendant l'hiver. Une tendance observée chaque année à cette époque, rappelle l'organisme. Cependant, alors que les conditions de crédits sont particulièrement favorables, "la demande ne se redresse que lentement, peinant à retrouver le niveau qui était le sien au printemps 2015".
Quid du marché du neuf et de l'ancien
Depuis début 2016, la tension se renforce sur le coût relatif des opérations réalisées dans le neuf. Le coût est de 4,77 années au deuxième trimestre 2016 (contre 4,57 années, il y un an à la même époque). Cela s'explique par l'augmentation du coût moyen des opérations réalisées (+3,7% sur le premier trimestre 2016 contre +2,1% en 2015) alors que dans le même temps le revenu des ménages ne progresse que lentement (+0,2%).
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Dans l'ancien, les coûts des logements progressent également depuis le début de l'année (+4,2% sur le premier trimestre contre 3% l'année précédente). Cependant, comme dans le neuf, les revenus des ménages n'augmentant que lentement, le coût relatif des opérations s'élève à 4,63 années (au 2ème trimestre 2016) contre 4.53 années (en 2015 à la même période).
L'Observatoire constate enfin une amélioration de la solvabilité de la demande, dans le neuf, qui s'explique notamment par des conditions de crédit "excellentes" et l'impact du PTZ sur les bénéficiaires, alors même que l'apport personnel recule, en raison principalement du retour de ménages modestes et de plus jeunes.