ACTION. La fédération européenne de l'industrie de la construction en appelle aux états afin de limiter la crise actuelle tout en assurant la santé des intervenants.
C'est pour contrer les effets d'une "pandémie de proportions sans précédent" que la Fédération européenne de l'industrie de la construction attend les états au tournant. L'organisation professionnelle s'est exprimée dans un communiqué de presse daté du 30 mars 2020, rappelant que le secteur représentait 9% du PIB continental, et employait plus de 16 millions de salariés. La Fiec appelle tout d'abord les états à protéger l'actif le plus "fondamental", à savoir la santé des travailleurs. Mais s'inquiète aussi, à plus long terme, des conséquences économiques de la crise. "Ce qui se passe a le potentiel d'épuiser nos trésoreries et paralyser la chaîne de valeur pour les années à venir, frappant autant des millions de PME que les grands groupes."
Sauvegarder les secteurs à forte main-d'oeuvre
Le secteur du Bâtiment estime également qu'il participe, par les travaux de rénovation d'urgence (réparer une fuite d'eau, par exemple), à la provision de services indispensables qui peuvent perdurer durant le confinement. Mais en appelle pour autant à la prise de mesures urgentes pour protéger la santé des travailleurs, et au lancement de plans de relance et de soutien massifs, visant notamment les secteurs à forte main d'œuvre comme l'est celui de la construction. Les fédérations souhaitent également que soit fixées des règles permettant d'avoir facilement recours au chômage partiel temporaire, et permettre la bonne circulation dans l'Union européenne des matériaux et produits nécessaires, dans le respect des conditions sanitaires.
"Nous souhaitons que les autorités publiques tiennent compte de l'échelle du bouleversement que subit notre secteur, et de faire en sorte que le coup de frein prévisible dans l'activité ne devienne pas un effondrement de proportions historiques, avec les conséquences sociales profondes qui s'ensuivraient", observe la Fiec.