CHANTIER. Trois métropoles françaises se classent parmi les villes mondiales où les coûts de construction sont les plus élevées, selon le rapport annuel Arcadis. Malgré un arrêt brutal des chantiers au printemps 2020, le bâtiment a résisté à la crise du Covid-19.
En 2020, la France a vu le coût de la construction aller bon train. Selon Arcadis, société spécialisée dans l'ingénierie et le conseil dans le domaine de l'immobilier, Lyon, Paris et Nice font partie du classement des 100 métropoles mondiales en termes de coûts de construction. Elles arrivent respectivement à la 18ème, 21ème et 28ème places, selon le rapport annuel d'Arcadis, publié ce mercredi 28 avril. Destiné aux investisseurs, l'"International Construction Index 2021" compare les métropoles et décrypte les raisons de ces montants par zones géographiques.
L'Europe en tête
Une majorité de villes européennes se retrouvent dans le top 10, avec, en premières places, Genève, Londres et Copenhague. On constate notamment la chute de villes américaines, due aux fluctuations de devises et la faiblesse du dollar en 2020. À l'échelle mondiale, les coûts ont faiblement évolué l'an dernier. "Une majorité de marchés de la construction sont restés stables durant l'année, démontrant leur résilience face à une perturbation extrême du marché", analyse le rapport.
L'étude montre que la France et l'Italie ont fait partie des pays européens les plus touchés par la crise, et où la construction a chuté de 50% au plus fort de la pandémie. "En France à fin 2020, l'activité s'était largement contractée mais les prix ne se sont pas effondrés pour autant, démontrant des effets complexes entre fluctuation de l'offre et de la demande et surcoûts liés aux mesures sanitaires", explique dans un communiqué Nicolas Boffi, city executive Paris chez Arcadis. "Jusqu'ici la situation a donc été maîtrisée, mais les effets indirects commencent à se faire sentir depuis le début de l'année 2021, en particulier sur les matières premières."
Cela fait plusieurs mois que la crise des pénuries de matières premières affecte le secteur de la construction, entraînant des difficultés d'approvisionnement et la hausse des prix, notamment de la plasturgie ou du bois semi-transformé.
Objectif décarbonation
"Alors que le gouvernement saisit l'opportunité de la crise pour faire la part belle à la transition bas carbone avec son plan de relance, c'est le moment d'accélérer le réemploi et de mettre sur le devant de la scène les filières de valorisation, qui sont parfaitement en ligne avec cette stratégie", estime Nicolas Boffi. Concernant la décarbonation des bâtiments, il assure que des villes françaises comme la capitale mettent l'accent pour promouvoir la rénovation de bâtiments existants et ainsi réduire leur empreinte carbone. "Des incertitudes persistent quant à l'avenir des bureaux avec le développement du télétravail", a-t-il ajouté, avant de conclure que des initiatives ont été prises pour transformer des bureaux en logements.
1. Genève
2. Londres
3. Copenhague
4. Oslo
5. Zurich
6. New York
7. San Francisco
8. Hong Kong
9. Dublin
10. Macao