IMMOBILIER. BNP Paribas real estate a publié ce mercredi 24 avril 2024 un rapport sur le marché de l'investissement dans les résidences services seniors, dont les résultats ne sont pas bons. Le secteur a connu en 2023 sa plus faible performance depuis 2018, alors même que la demande augmente.
Mais que s'est-il passé sur le marché des résidences services seniors ? Lui qui, pourtant prometteur, avait atteint 630 millions d'euros d'investissement en 2022, est retombé à 170 millions en 2023. Il s'agit de son niveau le plus bas depuis 2018.
Des investissements coûteux, rentabilisés sur le long terme
Selon un rapport de BNP Paribas real estate publié le 24 avril 2024, cette situation s'explique en grande partie par l'augmentation générale des prix : le foncier, la construction et le personnel nécessaire pour faire fonctionner les résidences ont coûté plus cher en 2023. À cela s'ajoute une hausse des taux d'emprunt et une certaine lenteur de la décompression des taux de rendement.
Ces coûts, en plus de freiner les investisseurs, se répercutent sur les loyers proposés, décourageant ainsi les locataires potentiels.
De plus, la santé du secteur est impactée par les conditions de rendement de ce type d'actifs. En effet, les parts des résidences services seniors doivent être détenues sur du long terme afin d'assurer leur rentabilité. Cela pénalise l'offre de logements disponibles à l'investissement.
Un marché avec de bonnes perspectives de croissance
Le secteur a pourtant de bonnes perspectives, notamment avec le vieillissement de la population. En effet, 6,5 millions de personnes avaient plus de 75 ans en 2022. Un chiffre qui devrait dépasser les 8 millions en 2030. Or, il s'agit là du public cible des résidences services seniors, puisque les locataires y rentrent en moyenne à 80 ans.
à lire aussi
En réaction à l'évolution de la demande, le nombre de résidences a logiquement augmenté ces dernières années. Il a ainsi dépassé le millier en 2022 et pourrait atteindre 1.550 en 2026.
Le marché a donc un fort potentiel de croissance, à condition de développer un modèle qui réponde à la fois à la réalité financière des investisseurs et à celle des seniors.