Après le Liechtenstein, Monaco, la Suisse, la Cité de Londres, les îles anglo-normandes et le Luxembourg, la France est épinglée par la mission de l'Assemblée sur le blanchiment de l'argent sale en Europe. Particulièrement visée, la Côte d'Azur devenue "terre de prédilection" des blanchisseurs d'argent sale, notamment russes, qui investissent dans l'immobilier.
Après avoir épinglé, depuis 1999, le Liechtenstein, Monaco, la Suisse, le Royaume-Uni et le Luxembourg, la Mission d'information anti-blanchiment de l'Assemblée nationale française a consacré son rapport final à la France, sous le titre "un combat à poursuivre".
"La France est très représentative et les faiblesses ou les obstacles qu'elle rencontre pour lutter efficacement contre la délinquance financière et le blanchiment des capitaux reflètent la situation de la majorité des pays européens", écrit le député socialiste Arnaud Montebourg dans ce rapport. Il ajoute que la lutte contre le blanchiment "repose encore trop largement sur la contribution du monde bancaire". Celui-ci, poursuit-il, "ne saurait à lui seul assumer cette veille qui doit être à l'avenir plus largement partagée avec les autres professions exposées (notaires, agents immobiliers, assureurs, etc.)".
Le recyclage d'argent sale s'effectue avant tout dans l'immobilier. Le mécanisme de la représentation fiscale ou des sociétés civiles immobilières (SCI) permet aux délinquants financiers d'acquérir un bien en camouflant leur identité.
Le Midi de la France "constitue une des régions parmi d'autres touchées par le phénomène de blanchiment", la région Provence-Alpes-Côte d'Azur arrivant avec 20% - dont 12% pour Nice - des dossiers de signalement derrière la région parisienne (65% des affaires) et loin devant Lille (4%), Bordeaux et Strasbourg (3%). Le document met en cause le secteur immobilier et la présence de capitaux russes qui y sont investis. Il s'inquiète de la "prolifération" dans les Alpes-Maritimes des patrimoines immobiliers détenus par des sociétés de droit international et notamment les sociétés civiles immobilières, principalement monégasques.
L'un des principaux obstacles à la lutte contre le blanchiment dans cette région réside dans "la très grande proximité", voire "la collusion", entre "responsables économiques, responsables politiques et autorités judiciaires dont les représentants ne se renouvellent pas", dénonce M. Montebourg.
"La France est très représentative et les faiblesses ou les obstacles qu'elle rencontre pour lutter efficacement contre la délinquance financière et le blanchiment des capitaux reflètent la situation de la majorité des pays européens", écrit le député socialiste Arnaud Montebourg dans ce rapport. Il ajoute que la lutte contre le blanchiment "repose encore trop largement sur la contribution du monde bancaire". Celui-ci, poursuit-il, "ne saurait à lui seul assumer cette veille qui doit être à l'avenir plus largement partagée avec les autres professions exposées (notaires, agents immobiliers, assureurs, etc.)".
Le recyclage d'argent sale s'effectue avant tout dans l'immobilier. Le mécanisme de la représentation fiscale ou des sociétés civiles immobilières (SCI) permet aux délinquants financiers d'acquérir un bien en camouflant leur identité.
Le Midi de la France "constitue une des régions parmi d'autres touchées par le phénomène de blanchiment", la région Provence-Alpes-Côte d'Azur arrivant avec 20% - dont 12% pour Nice - des dossiers de signalement derrière la région parisienne (65% des affaires) et loin devant Lille (4%), Bordeaux et Strasbourg (3%). Le document met en cause le secteur immobilier et la présence de capitaux russes qui y sont investis. Il s'inquiète de la "prolifération" dans les Alpes-Maritimes des patrimoines immobiliers détenus par des sociétés de droit international et notamment les sociétés civiles immobilières, principalement monégasques.
L'un des principaux obstacles à la lutte contre le blanchiment dans cette région réside dans "la très grande proximité", voire "la collusion", entre "responsables économiques, responsables politiques et autorités judiciaires dont les représentants ne se renouvellent pas", dénonce M. Montebourg.