Alors qu'elle n'arrivait qu'en deuxième position des préoccupations des français l'an dernier, la sécurité a occupé le devant de la scène du 8ème salon de la copropriété. La loi SRU et la valorisation des syndics ont également été à l'ordre du jour.

Pendant trois jours, Paris Expo a réservé les 12.000m² du hall 6, porte de Versailles à Paris, aux diverses parties prenantes du secteur de la copropriété. Se sont retrouvé des institutionnels, les associations professionnelles, mais aussi les administrateurs de biens, les assurances ou les sociétés de services technique et de maintenance, et tous les métiers du bâtiment. Au total, près de 200 exposants pour quelque 25.000 visiteurs attendus.

Cette année, deux thèmes d'actualité ont été mis en avant : la sécurité et la loi SRU.

La loi SRU est au centre des préoccupations des syndics. L'application des nouvelles dispositions de la loi du 13 décembre 2000 a poussé ces derniers à changer le mode de vote en assemblée, à mettre en place un nouveau plan comptable, à créer un carnet d'entretien etc. Ces nouvelles exigences imposent un surcroît de travail difficilement gérable par les petites entreprises. " Cette loi SRU, c'est du pain bénit en matière de croissance externe, beaucoup de cabinets passent la main face aux nouvelles exigences du métier ", indiquait Henry Buzy-Cazeaux, directeur général adjoint de Foncia, dans Les Echos du 14 novembre.

Les cabinets de syndics sont issus d'une tradition de quartier et sont généralement de petites structures à caractère familiale. Mais depuis le milieu des années 1990, un vaste mouvement de concentration s'est opéré dans ce secteur, faisant que, si les PME restent majoritaires, une vingtaine de groupe contrôlent entre 20% et 30% des parts de marché.

Aujourd'hui, l'image de marque de la profession est fortement dégradée. Le procès qui vient de s'ouvrir à Paris et qui concerne 22 syndics et une centaine d'entrepreneurs risque d'aggraver cette situation. Aussi le Salon de la copropriété est l'occasion pour les professionnels de redorer leur blason. Déjà, depuis quelques années, des initiatives se sont multipliées pour endiguer la crise de confiance. La création de la norme ISO 9002, la signature d'un code de déontologie et la création du label " Qualité Syndic " cherchent à crédibiliser la profession.

La professionnalisation est un autre signe de cette recherche de crédit comme de la concentration du secteur. Les nouvelles recrues ont un niveau d'étude avoisinant un troisième cycle universitaire, ce qui est fort éloigné de l'exigence posée par la loi Hoguet qui préconisait un niveau minimum de bac+2.

Avec 6 millions de copropriétaires en France et 8.000 professionnels, le marché de la copropriété représente 26 milliards d'euros.

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