COP 21. En marge de la COP21, les principales associations régionales et nationales de l'énergie solaire ont annoncé la création d'un Conseil mondial du solaire. Une Alliance mondiale pour la géothermie s'est également réunie. Leur mission ? Unir les acteurs de ces filières et accélérer le développement de ces énergies renouvelables afin de lutter contre le réchauffement du climat.

Les annonces sont nombreuses au cours des deux semaines de la Conférence de l'ONU sur le climat (COP21). Les acteurs des énergies renouvelables se mobilisent afin de limiter l'élévation des températures mondiales à 2 °C au-dessus des niveaux préindustriels. En marge des négociations, les principales associations régionales et nationales de l'énergie solaire ont lancé un "Conseil mondial solaire" (Global solar council) quelques jours après l'annonce, par l'Inde, de la création d'une "Alliance internationale" sur le sujet. Si l'initiative indienne s'adresse principalement aux pays de la zone intertropicale, la vocation du Conseil mondial annoncé ce 6 décembre, est encore plus large. Bruce Douglas, son président, explique : "Aujourd'hui, le secteur de l'énergie solaire s'est uni pour combattre le changement climatique. (…) L'énergie solaire a un rôle extrêmement important à jouer dans le cadre des efforts internationaux pour éliminer complètement les émissions de CO2 dans le secteur électrique".

 

Ce Conseil compte parmi ses membres de nombreuses associations nationales, représentant autant des pays émergents que des pays développés. Aussi, le siège sera situé en Chine, premier producteur mondial de modules solaires, et son secrétariat basé aux Etats-Unis. Trois messages principaux seront véhiculés : la compétitivité économique de l'électricité solaire au niveau planétaire avec des coûts qui continuent de chuter ; sa contribution à l'électrification des zones reculées ; et sa participation à la diminution des émissions de gaz à effet de serre.

 

La géothermie veut combler son retard

 

De son côté, l'Alliance mondiale pour la géothermie (Global Geothermal Association), qui regroupe 36 pays, vise à accroître la part de cette énergie dans le mix énergétique planétaire, "à la fois dans le domaine de la production d'électricité d'origine géothermique et en ce qui concerne l'utilisation directe de la chaleur". Son objectif est de parvenir à multiplier par cinq la capacité installée de production d'énergie et de doubler le chauffage géothermique d'ici à 2030, par rapport aux niveaux de 2014. Cette alliance internationale souhaite donc "identifier et promouvoir des modèles de partage et de réduction des risques associés au marché de la géothermie", "aider à la création de conditions réglementaires et institutionnelles favorables à des investissements privés opportuns et efficaces", et "aider à rationaliser les efforts de sensibilisation et de prise de conscience en cours".

 

Les acteurs de cette filière estiment que le développement de l'énergie géothermique dans les pays en développement n'augmente que de 3 à 4 % par an, "alors qu'il devrait croître à un rythme 9 fois plus rapide que le taux actuel pour jouer un rôle significatif dans le défi climatique". Le Syndicat des Energies Renouvelables français souligne que les énergies renouvelables "démontrent leur capacité à réduire la dépendance aux énergies fossiles, créer des emplois et à soutenir l'économie". Selon le SER, elles fourniraient actuellement environ 19 % de l'énergie et près de 23 % de l'électricité dans le monde.

actionclactionfp