Une controverse a éclaté à Hong Kong sur un méga projet de complexe culturel proposé par le gouvernement mais contesté par une partie de l'opinion et des élites locales. L'architecte anglais Norman Foster est le concepteur du plan d'aménagement.
Le district culturel de Kowloon ouest - le nom du projet - propose de transformer un vaste terrain de 40 hectares sur le port de Victoria en un ensemble de lieux culturels et de distraction dans une ville dont la culture n'est pas le point fort. Le plan d'aménagement, conçu par l'architecte anglais Norman Foster, prévoit un immense dais recouvrant une série d'infrastructures, dont au moins quatre salles de spectacle, un stade, un opéra et des musées.
Des promoteurs ont été invités à construire l'ensemble et à le gérer pour trente ans, qu'il soit bénéficiaire ou déficitaire. Un appel d'offre a été lancé et le vainqueur de la compétition pourra tirer profit de logements et commerces qui seront également construits sur le site. Mais le gouvernement souligne que le district doit avoir une vocation culturelle et s'adresser au grand public.
De grands noms internationaux s'y sont intéressés, dont le Centre Pompidou de Paris et la Fondation Guggenheim américaine. Mais le projet est loin de faire l'unanimité, tant pour sa gestion que par crainte de le voir succomber au mercantilisme ambiant. Le gouvernement veut qu'il soit confié à un promoteur unique.
Trois consortiums formés par des géants de l'immobilier ont déjà été présélectionnés mais de plus petites sociétés, emmenées par le roi des casinos de Macao, Stanley Ho, se sont plaintes d'avoir été écartées d'un projet sans équivalent au monde.
Le parlement de Hong Kong a également voté la semaine dernière contre la stratégie de promoteur unique et a menacé d'exiger du gouvernement qu'il dévoile des informations potentiellement embarrassantes sur le dossier. Des architectes et des artistes ont également craint qu'une part trop belle soit faite aux installations commerciales au détriment du culturel. "Il devrait y avoir un partenariat entre le public et le privé", déclare James Law, un architecte de renom de Hong Kong. "Nulle part ailleurs au monde un seul promoteur n'est chargé de tout", dit-il. Le projet a également mobilisé une partie du public et des milliers de gens ont manifesté le jour de Noël.
Mais le gouvernement, déjà forcé à reculer sur une série de dossiers par la fronde de l'opinion et critiqué publiquement par Pékin pour ses contre-performances, n'entend pas céder cette fois à une nouvelle expression de "pouvoir du peuple". Ses derniers déboires remontent au mois dernier, où un projet de privatisation immobilière de 3 milliards de dollars a été torpillé par un recours en justice d'une locataire de 67 ans.
En attendant, l'incertitude entoure le projet de West Kowloon. Les travaux doivent théoriquement débuter d'ici 2007 et les premières installations ouvrir en 2010 mais on ignore toujours quand sera choisi le consortium vainqueur.
Des promoteurs ont été invités à construire l'ensemble et à le gérer pour trente ans, qu'il soit bénéficiaire ou déficitaire. Un appel d'offre a été lancé et le vainqueur de la compétition pourra tirer profit de logements et commerces qui seront également construits sur le site. Mais le gouvernement souligne que le district doit avoir une vocation culturelle et s'adresser au grand public.
De grands noms internationaux s'y sont intéressés, dont le Centre Pompidou de Paris et la Fondation Guggenheim américaine. Mais le projet est loin de faire l'unanimité, tant pour sa gestion que par crainte de le voir succomber au mercantilisme ambiant. Le gouvernement veut qu'il soit confié à un promoteur unique.
Trois consortiums formés par des géants de l'immobilier ont déjà été présélectionnés mais de plus petites sociétés, emmenées par le roi des casinos de Macao, Stanley Ho, se sont plaintes d'avoir été écartées d'un projet sans équivalent au monde.
Le parlement de Hong Kong a également voté la semaine dernière contre la stratégie de promoteur unique et a menacé d'exiger du gouvernement qu'il dévoile des informations potentiellement embarrassantes sur le dossier. Des architectes et des artistes ont également craint qu'une part trop belle soit faite aux installations commerciales au détriment du culturel. "Il devrait y avoir un partenariat entre le public et le privé", déclare James Law, un architecte de renom de Hong Kong. "Nulle part ailleurs au monde un seul promoteur n'est chargé de tout", dit-il. Le projet a également mobilisé une partie du public et des milliers de gens ont manifesté le jour de Noël.
Mais le gouvernement, déjà forcé à reculer sur une série de dossiers par la fronde de l'opinion et critiqué publiquement par Pékin pour ses contre-performances, n'entend pas céder cette fois à une nouvelle expression de "pouvoir du peuple". Ses derniers déboires remontent au mois dernier, où un projet de privatisation immobilière de 3 milliards de dollars a été torpillé par un recours en justice d'une locataire de 67 ans.
En attendant, l'incertitude entoure le projet de West Kowloon. Les travaux doivent théoriquement débuter d'ici 2007 et les premières installations ouvrir en 2010 mais on ignore toujours quand sera choisi le consortium vainqueur.