L'optimisation des grands projets de construction passe nécessairement par la maîtrise du système de fondations, tant au niveau des études, qu'au niveau de la réalisation, et ce afin de s'assurer du bon respect des normes et des règles de construction. Le contrôle des fondations est donc une étape obligatoire. Détails d'une activité qui demande beaucoup de disponibilité et de flexibilité avec Eric Tadbir, chef de la division Géotechnique et Structure chez Ginger CEBTP.
Batiactu : En quoi consiste votre travail de géotechnicien ?
E. Tadbir : Le géotechnicien caractérise, par des sondages et essais normalisés, le sol dans lequel un ouvrage va être fondé. Il fournit les préconisations relatives au mode de fondation le plus adapté à ce milieu (type, dimensions, ancrage…) et s'assure, en phase chantier, de leur parfaite exécution. Le géotechnicien peut donc être sollicité à différentes phases d'une opération : avant-projet, étude d'exécution, suivi de réalisation, ou diagnostic en cas de sinistre. Dans ce dernier cas, le géotechnicien intervient en tant qu'expert, pour aider à comprendre les causes des mouvements d'un système de fondation.
E. Tadbir : Le géotechnicien caractérise, par des sondages et essais normalisés, le sol dans lequel un ouvrage va être fondé. Il fournit les préconisations relatives au mode de fondation le plus adapté à ce milieu (type, dimensions, ancrage…) et s'assure, en phase chantier, de leur parfaite exécution. Le géotechnicien peut donc être sollicité à différentes phases d'une opération : avant-projet, étude d'exécution, suivi de réalisation, ou diagnostic en cas de sinistre. Dans ce dernier cas, le géotechnicien intervient en tant qu'expert, pour aider à comprendre les causes des mouvements d'un système de fondation.
Batiactu : Quelles sont les différentes méthodes de contrôle des fondations ?
E. Tadbir : Ce qu'il est important de savoir, c'est qu'en tant que géotechniciens, nous pouvons être amenés à contrôler les fondations à des stades différents de la vie d'un ouvrage. Soit en cours de construction, soit en condition de litiges ou de sinistres.
Cela signifie qu'en cours de construction, nous nous assurons que la géométrie (diamètre, ancrage…) ainsi que la qualité de confection du béton répondent bien aux exigences et aux performances fixées par le cahier des charges du client. Nous vérifions également que les caractéristiques du sol sont bien celles prévues dans les études préalables, et si tel n'est pas le cas, nous proposons les adaptations nécessaires qui ne sont pas toujours synonymes de surcoût. Elles peuvent même parfois conduire à des économies. A titre d'exemple, l'accroissement de la contrainte sous certaines semelles conduit à la réduction de la géométrie de la fondation, il en résulte donc une économie dans la consommation du béton.
Ainsi, en cas de litiges, nous départageons les différents intervenants de l'acte de construction sur des bases tout à fait factuelles. En situation de sinistres, nous intervenons pour proposer des solutions de réparations ou de renforcements. Malheureusement, c'est un cas très fréquent et qui se développe énormément. Il est lié à la sinistralité des structures légères type pavillon dans certaines régions qui sont très fortement impactées par les différentes conditions climatiques. En effet, la sécheresse dessèche le sol des fondations et dans certaines régions de France, où l'on avait l'habitude de couler les fondations superficielles pour les structures légères jusqu'à 80 cm de profondeur, il est nécessaire aujourd'hui de les descendre plus bas pour être à l'abri du changement d'état hydrique.
Concernant les méthodes courantes de contrôle des fondations profondes, il existe la méthode dite de carottage sonique, qui permet de contrôler la qualité de confection du béton, la méthode dite impulsionnelle, c'est-à-dire par impédance, où l'on vérifie la qualité de confection du béton mais également la longueur ainsi que le module, puis la méthode sismique qui sert à contrôler la longueur d'une fondation profonde. Ces méthodes sont les principales qui existent et peuvent être combinées l'une et l'autre sans aucun problème.
De plus, pour les fondations sur sol «amélioré» avec des colonnes ballastées, il existe une méthode de contrôle qui s'effectue par pénétromètre statique.
Enfin, les contrôles de portance sont également importants. Dans ce cas, des essais de chargements statiques et/ou dynamiques sont réalisés pour les pieux.
Batiactu : A quel moment le contrôle doit-il être effectué ?
E. Tadbir : Les contrôles sont faits après un délai de maturation du béton. Pendant le coulage l'entreprise doit faire un auto-contrôle, qui se traduit par des enregistrements de paramètres divers et variés, il existe un certain nombre d'indicateurs de consommation de matériau qui permettent à l'entreprise de s'assurer qu'il n'y a pas de consommation excessive ou à l'inverse, une baisse de consommation. Tous ces indicateurs peuvent être des signes d'alerte d'une mauvaise confection. A noter que lorsque nous intervenons, l'entreprise a prééquipé ses fondations au préalable par différents procédés normalisés (tubage PVC, préparation des têtes de pieux…) afin de permettre le déploiement des instruments de mesure.
Quant au contrôle du béton proprement dit, nous récupérons et testons au laboratoire la performance des éprouvettes issues des fondations coulées en place.
L'ensemble de ces contrôles permet, in fine, de garantir aux clients, l'intégrité et la longévité de leurs ouvrages.
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