Mission délicate pour une association comme Paris historique, qui n'a jamais eu une telle enveloppe, et pour laquelle les différents projets de restauration proposés n'ont jamais été très réalistes. Dans les années 2000, l'association, en tant que maître d'ouvrage, relance les architectes en chef des monuments historiques. En 2018, l'un d'entre eux, Thierry Algrin, reprend, en l'améliorant, le projet de l'un de ses prédécesseurs. L'objectif consiste maintenant à créer un nouvel accès au niveau du n°48 de la rue François Miron.
Tandis que la totalité du voûtement sera restaurée, et l'escalier du XVIe démonté, l'idée est de créer une issue de secours pour pouvoir accueillir 49 personnes dans le cellier - contre 19 aujourd'hui. Tout un réaménagement sera aussi fait au rez-de-chaussée, avec quelques travaux électriques et de remise aux normes.
Un béton bas-carbone pour le sol ?
« Les travaux ont démarré il y a un peu plus d'un an, mais le Covid n'a pas aidé, et nous avons subi de plein fouet la crise des pénuries : nous n'avions plus de bois pour les étaiements », déplore Grégory Chaumet. Aujourd'hui, environ 60% de la voûte est étayée. Des relevés au scanner laser extrêmement précis ont en outre été nécessaires pour situer exactement les structures, les planchers, recalculer tout ce qui était initialement prévu.
Le projet finalisé devrait bientôt arriver sur la table de l'association. « Nous avons également décidé que le sol serait en dur, éventuellement un béton bas-carbone, pour accueillir convenablement la cinquantaine de personnes, plus un système d'aération/soufflerie, indispensable par rapport aux normes de sécurité. » Le revêtement d'origine était en terre battue, ce qui présentait l'intérêt d'absorber l'humidité. La circulation de l'air se faisait pour sa part par un système de soupiraux.