Les mois passent et se ressemblent dans le domaine de la construction de logements neufs. Ce mois encore, les données du ministère de l'Ecologie ne sont pas réjouissantes et affichent des baisses en matière de logements autorisés et de mises en chantier. L'objectif des 500.000 logements de François Hollande risque de ne pas dépasser la barre des 300.000… Détails.

Encore des indicateurs dans le rouge. "L'année 2013 n'a pas commencé sur les chapeaux de roues, mais plutôt sur les jantes. Elle risque, avec un niveau prévu de 282.000 mises en chantier, de revenir à celui de 1998, à la fin de la grave crise des années 90", a prévenu, ce mardi 26 février 2013, Michel Mouillart, professeur à l'université Paris Ouest, au micro de l'AFP.

 

Repli dans tous les secteurs de la construction
En effet, en données brutes, sur les trois derniers mois (nov 2012-janv 2013), 114.300 logements ont été autorisés à la construction en France, soit un recul de 18.3% en glissement annuel, note le dernier baromètre publié par le ministère de l'Ecologie. La construction neuve - 86% de l'offre de logements - baisse de 19.1% par rapport aux mêmes trois mois un an plus tôt. En détail, le collectif chute de 31.3% et le logement en résidence est en repli de 30.1%. Sur un an, le nombre de logements autorisés à la construction diminue de 7.5%, seuls les logements en résidence présentent une variation positive de 2.6%
Concernant les mises en chantier, là encore, sur les trois derniers mois (nov 2012-janv 2013), leur nombre s'élève à 93.700, soit une régression de 26.9% par rapport à la période nov 2011-janv 2012. Ce repli touche tous les secteurs du logement, précise le ministère de l'Ecologie : -23.6% pour le logement individuel ; -29% pour le logement collectif ; -28.6% pour le logement en résidence. Sur un an, la baisse des mises en chantier affiche -20.1%.

 

Le foncier toujours rare
Parallèlement, les prix des logements ne fléchissent pas, et augmentent même de 1.2% sur l'ensemble de l'année 2012, note le ministère. "La rareté du foncier demeure en effet une réalité, au-delà des annonces publiques d'une libération de (surfaces de) foncier à prix abordable. Et le renchérissement des coûts de la construction induit par la mise en œuvre des normes écologiques nouvelles pèse lourdement sur les prix de sortie", analyse Michel Mouillart.

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