La construction ne parvient pas à sortir la tête de l'eau. Selon le dernier baromètre Manpower, les perspectives d'embauche dans le secteur sont orientées à la baisse au premier trimestre 2016.
Depuis plusieurs années déjà, la crise impacte de plein fouet le marché de l'emploi. Dans cette morosité, même si certains acteurs de la construction espèrent encore voir une issue rapidement, le secteur a tout de même du mal à voir le bout du tunnel.
Le dernier baromètre Manpower n'inversera pas cette tendance. Globalement, les prévisions d'embauche des employeurs français tous secteurs confondus sont tempérées : "3% d'entre eux prévoient d'augmenter leurs effectifs, 5% anticipent une baisse et 89% ne s'attendent à aucun changement. La prévision nette d'emploi s'établit ainsi à -2%", développe le baromètre.
La construction enregistre la baisse "la plus significative"
Concernant les secteurs, ils sont sept sur dix pendant la période allant de janvier à mars 2016 à estimer que leurs effectifs vont diminuer. Dans ce paysage, quid de la construction ? La situation de l'activité est loin d'être au beau fixe puisqu'elle enregistre la baisse la plus significative. Ainsi, la prévision nette d'emploi s'élève à -10%. En comparaison trimestrielle, elle baisse de 7 points et en comparaison annuelle, elle diminue de 12 points. Ce "sont les plus faibles prévisions enregistrées depuis le début de l'enquête au 3e trimestre 2003", déplore Manpower.Autre secteur en baisse : la production et distribution d'électricité, de gaz et d'eau. Sur le premier trimestre 2016, la prévision d'embauche affiche une baisse de -4%. "Le solde net est le plus faible enregistré depuis le 4e trimestre 2013, en baisse de 3 points en comparaison trimestrielle et de 2 points en comparaison annuelle", détaille Manpower.
Des disparités selon la taille de l'entreprise
Toutefois, des disparités existent selon la taille des entreprises. Les grandes entreprises comme celles de taille moyenne se montrent optimistes avec une prévision nette d'emploi respective de +5% et de +4% au cours du 1er trimestre 2016. A contrario, les employeurs des petites et micro-entreprises envisagent une réduction de leurs effectifs, avec une prévision nette d'emploi de -1% et de -2%, respectivement.