Sur la période courant de mai 2009 à avril 2010, le volume des logements autorisés s'inscrit clairement dans le prolongement de l'orientation nouvelle du marché observée voici un mois et qui confirme le net ralentissement de la dégradation du nombre des autorisations de logements sur le marché français. Analyse avec le cabinet d'étude Développement Construction.
Confirmation du ralentissement de la dégradation du volume des autorisations sur 12 mois glissants
A fin avril 2010, sur 12 mois glissants, ce sont en effet 411-412 000 logements qui auront été autorisés, contre environ 405 000 à fin mars, traduisant certes un repli de 7,7 %, mais sensiblement moindre que ceux affichés fin mars et fin février 2010 : respectivement - 11% et - 18,6 %.
Ce gain de plus de 3 points en un mois, tous logements confondus, confirme le constat d'une sensible amélioration de la situation des logements autorisés, qui tranche avec le climat de forte dégradation qui caractérisait le marché jusqu'à la fin du mois de février 2010.
Tous les segments du logement, à l'exception de celui de l'individuel groupé, demeurent il est vrai inscrits à la baisse, mais les reculs observés à fin avril sont sensiblement moins marqués qu'un mois auparavant.
Le segment du logement collectif accuse toujours le recul le plus important : - 16,6 %, contre - 20,3 % fin mars et - 29,7 % fin février, tandis que celui de la maison individuelle, pris dans son ensemble, n'affiche plus qu'un repli de 1 %, contre - 4,7 % un mois plus tôt et - 10,5 % deux mois auparavant. Le sous-segment de la maison isolée, pour sa part, reste en repli assez sensible à fin avril (- 4,6 %) alors que celui de la maison groupée, à l'inverse, se maintien dans une dynamique de progression plus que satisfaisante : + 7,2 % (contre + 5,4 % un mois plus tôt).
Le segment des logements en résidence, pour sa part, demeure en légère baisse avec un recul de près de 2% fin avril, qui fait suite à une contraction de l'ordre de 1 % fin mars.
Des mises en chantier en moindre recul sur 12 mois glissants et enfin en progression sur 3 mois glissants
Sur 12 mois glissantsSur 12 mois glissants -période de mai 2009 à avril 2010- le niveau des mises en chantier de logements a affiché, France entière, un nouveau recul, de l'ordre de 12,7 %.
Il est à souligner que ce recul enregistré fin avril s'inscrit toutefois dans un trend moins négatif que ces derniers mois, l'évolution la plus récente du niveau des mises en chantier suivant en cela la courbe de ralentissement de la dégradation du marché amorcée significativement le mois dernier.
Ce recul relativement maîtrisé, encore qu'important, témoigne d'une amélioration progressive de la situation des mises en chantier de logements sur le marché français par rapport à la réalité très tendue de ces derniers mois.
A fin avril 2010, le niveau des mises en chantier de logements s'établit à un peu plus de 337 000 unités, contre près de 332 000 à fin mars et 323-324 000 à fin février.
Le secteur du logement collectif, avec 139-140 000 unités commencées à fin avril (contre 137 000 à fin mars), continue d'enregistrer un recul (- 10,7 %) sensiblement moindre que celui de la maison individuelle (-16 %). Ce dernier segment totalise à fin avril un volume de production de 177-178 000 unités commencées, contre environ 175 000 un mois plus tôt, avec toujours un fort écart entre le marché de l'individuel isolé -en recul important et persistant (- 21,7 %)- et le marché de l'individuel groupé qui affiche une progression de plus de 4 % à fin avril.
Le logement en résidence, pour sa part, confirme son dynamisme avec une progression à fin avril de 9,6 %, qui fait suite à la hausse à fin mars, de l'ordre de 8 %.
Suite page 2