Sur la période avril 2009-mars 2010, le nombre des logements autorisés atteint près de 405.000. Si cela correspond à un recul de 11%, ce repli n'est pas aussi important que celui observé au mois de février (-18,6 %). Du côté des mises en chantier, la tendance est similaire. Ces résultats laissent présager un regain du secteur. Détails et analyse.

Selon l'analyse du cabinet de conseil Développement Construction, sur la période avril 2009-mars 2010, le nombre des logements autorisés s'inscrit dans une tendance sensiblement plus favorable que celle enregistrée un mois plus tôt, puisque pour la première fois depuis novembre 2009, le seuil des 400.000 logements autorisés est atteint et dépassé.
De fait, à fin mars 2010, ce sont près de 405.000 logements qui auront été autorisés, traduisant en variation sur 12 mois glissants, certes toujours un recul de 11 %, mais qui tranche singulièrement avec le recul de 18,6 % affiché seulement un mois auparavant.
Ce gain de plus de 7 points, tous logements confondus, traduit une amélioration de la situation des logements autorisés, qui rompt avec la spirale de dégradation qui caractérisait le marché ces derniers mois.

 

Si tous les segments du logement, à l'exception de celui de l'individuel groupé, demeurent inscrits à la baisse, les reculs observés à fin mars sont sensiblement moindres qu'un mois auparavant.

 

Le segment du logement collectif accuse toujours le recul le plus important : - 20,3 %, contre - 29,7 % fin février, tandis que celui de la maison individuelle, pris dans son ensemble, n'affiche qu'un repli de 4,7 %, contre - 10,5 % un mois plus tôt. Le sous-segment de la maison isolée reste déprimé (- 9 %). Celui de la maison groupée, a contrario, peut se prévaloir d'une progression très satisfaisante : + 5,4 %, qui fait suite au très léger repli enregistré fin février (- 1%).

 

Le segment des logements en résidence, quant à lui, enregistre à nouveau une légère baisse, avec un recul de l'ordre de 1 % fin mars, qui fait suite au repli de 6 % accusé fin février.

 

Des mises en chantier en recul, mais dans une moindre mesure
Les mises en chantier de logements ont enregistré sur 12 mois glissants - période d'avril 2009 à mars 2010 - un recul de 13,7 % à l'échelle France entière.
Cette poursuite de la dégradation s'inscrit toutefois dans une tendance beaucoup moins défavorable que ces tout derniers mois et, en l'occurrence, elle tranche singulièrement avec le recul enregistré seulement un mois plus tôt : - 17,3 % fin février.
Ce gain de 3-4 points en 1 mois par rapport à la mesure effectuée fin février, qui elle-même faisait suite à une perte de 3 points fin janvier, traduit une amélioration progressive de la situation qu'il conviendra de suivre de très près dans les mois qui viennent.

 

Cette dégradation aura conduit, fin mars 2010, à un niveau de mises en chantier de près de 332.000 logements, contre 323-324.000 unités fin février et quelque 334.000 fin janvier.

 

Le volume de production de logements sur 12 mois glissants est aujourd'hui remonté au dessus de celui de fin septembre 2009 (environ 326.000 logements commencés à cette date) ce qui, incontestablement, traduit une amélioration de la situation s'agissant du volume des mises en chantier de logements en France.

 

Selon les segments, de fortes disparités subsistent à fin mars. Le secteur du logement collectif, avec plus de 137.000 unités commencées, affiche un recul sensiblement moindre (- 12,5 %) que celui de la maison individuelle (-16,4 %) qui totalise à fin mars environ 175.000 unités commencées. Sur ce dernier segment de la maison individuelle, le marché de l'individuel isolé continue d'accuser un recul alarmant (- 21 %), tandis que celui de l'individuel groupé renoue avec une très légère croissance. Le logement en résidence, pour sa part, s'inscrit résolument à la hausse à fin mars, avec une progression de 8 %.
Hors construction sur bâtiment existant, il est à souligner que le nombre des mises en chantier -construction neuve France entière- s'établit à plus de 296.000 logements commencés à fin mars 2010, contre 290-291.000 un mois plus tôt.

 

Au cours du premier trimestre 2010, les mises en chantier de logements s'établissent à 79-80.000 logements commencés France entière, en repli de 3,3 % par rapport au premier trimestre 2009.
En un mois, ce niveau de mises en chantier s'est trouvé augmenté de 10.000 unités par rapport au volume de production affiché fin février, soit 69-70.000 logements commencés.
Cette évolution sur les 3 derniers mois, qui traduit un gain de près de 10 points par rapport à la dernière mesure à fin février (- 13 %), indique une rapide amélioration de la situation des mises en chantier en mars.

 

Les logements ordinaires accusent un repli de 4 à 5 %, tandis que les logements en résidence affichent une croissance très soutenue, de l'ordre de 29 %.

 

La situation sur le segment de la maison individuelle est très contrastée, l'isolé demeurant déprimé à - 17 %, tandis que le groupé est toujours inscrit dans une dynamique très positive : + 31 % à fin mars.
Le segment du logement collectif, pour sa part, bien que toujours en repli, voit sa situation nettement s'améliorer en un mois : - 2,7 % à fin mars, contre - 8,5 % à fin février.

 


Des disparités régionales
Sur 12 mois glissants à fin mars 2010, les mises en chantier de logements en France métropolitaine enregistrent un recul de 14,4 % (contre - 17,3 % un mois plus tôt) conduisant à un volume de mise en chantier de 318-319.000 logements commencés, contre un peu plus de 372.000 logements commencés un an plus tôt.

 

Seules trois régions affichent une progression en termes de mises en chantier sur cette période allant d'avril 2009 à mars 2010. Il s'agit de la Bourgogne (+ 11 %), de la Haute Normandie (+ 8 %) et de la Picardie (+ 7,6 %).

 

Cinq régions accusent un repli de plus de 25 % sur cette même période : le Limousin, la Lorraine, l'Auvergne, la Franche-Comté et la Basse-Normandie.

 

Neuf autres régions enregistrent un repli également important, compris entre - 25 et - 10 % : Poitou-Charentes, Aquitaine, PACA, Rhône-Alpes, Bretagne, Midi-Pyrénées, Nord-Pas de Calais, Alsace et Centre.

 

Cinq autres régions, enfin, subissent un recul relativement modéré, compris entre - 1 et - 7 %. Il s'agit des régions Languedoc-Roussillon, Corse, Champagne-Ardenne, Pays de la Loire et Ile de France.

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