Pas d'amélioration en vue pour la construction de logements qui accuse un nouveau coup. Après de mauvais résultats fin juin, les derniers chiffres du ministère du Logement affichent de nouveau une chute des mises en chantier (-9,4%) et des ventes en neuf (-2.9%). L'ambition des 500.000 logements par an semble donc s'éloigner peu à peu. Explications.

La construction de logements neufs ne parvient pas à relever la tête. Résultat : les mises en chantier et les ventes de logements neufs plongent encore entre mai et juillet 2012.

 

Selon les derniers chiffres du ministère du Logement, le nombre de mises en chantier de logements s'élève à près de 81.000 de mai à juillet, soit une baisse de 9,4 % par rapport à la même période de 2011. Que ce soit dans le collectif (-8,7%) ou dans l'individuel (-10,3%), le constat est similaire : l'embellie n'est pas là. «Tous les ressorts sont cassés. Après la promotion privée, c'est la construction de logements locatifs sociaux qui souffre car les agréments donnés par l'Etat dans ce secteur sont en repli par rapport à l'an dernier», analyse Michel Mouillart, professeur d'économie à l'université Paris-Ouest et spécialiste du secteur, interrogé par l'AFP.

 

Quid de l'objectif des 500. 000 logements par an ?
Même constat pour les ventes de logements neufs qui dégringolent de 13,9 % au deuxième trimestre atteignant environ 20.700. Ainsi, les ventes d'appartements sont inférieures de 13,5 % à celles du deuxième trimestre 2011(18 700 contre 21 600). Quant aux ventes de maisons individuelles par les promoteurs (habitat individuel groupé), elles diminuent de 17,8 % par rapport à la même période de 2011. Du côté des mises en vente, elles reculent de 15,4 % à 26.100 logements au deuxième trimestre. Des chiffres qui n'ont pas manqué d'interpeller la Fédération des promoteurs immobiliers qui avaient déjà tiré la sonnette d'alarme début août.

 

Enfin, de mai à juillet 2012, plus de 131.500 logements ont été autorisés à construire en France, soit une chute de 2,9 % par rapport à celui constaté de mai à juillet 2011. Des résultats qui ne laissent pas présager des perspectives optimistes pour la fin de l'année.

 

D'ailleurs, Michel Mouillart anticipe un fort recul des mises en chantier de 17% à 18% en 2012 par rapport à 2011, soit «315.000, voire 310.000». Des estimations loin de l'ambition des 500.000 logements par an. Le secteur attend donc de pieds fermes les différentes propositions du Gouvernement.

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