Le projet controversé de construction d'un mur végétalisé pour empêcher les migrants de grimper sur des camions à destination de la Grande-Bretagne sera maintenu et s'achèvera "avant la fin de l'année", vient d' affirmer la préfecture du Pas-de-Calais.
Vendredi 9 septembre 2016, la préfecture du Pas-de-Calais a confirmé par voie de communiqué le projet de construction à Calais d'un mur végétalisé pour empêcher les migrants de grimper sur des camions à destination de la Grande-Bretagne. "Il est maintenue et s'achèvera avant la fin de l'année", a indiqué vendredi la préfète du Pas-de-Calais Fabienne Buccio.
Avant d'ajouter que : "Les travaux préparatoires ont débuté courant août 2016 et se termineront avant la fin de l'année." "A la fois anti-intrusion et anti-bruit, ce dispositif qui permettra de protéger les riverains des tentatives répétées d'assauts de migrants s'inscrira pleinement dans son environnement en associant des parties végétalisées, striées et alvéolées", a poursuivi la préfecture du Pas-de-Calais.
Quatre mètres de hauteur et une longueur de un kilomètre…
D'un coût de 2,7 millions d'euros, le mur sera haut de quatre mètres et long d'un kilomètre. Sa particularité ? Il sera financé par le Royaume-Uni et doit être construit le long de la route nationale 216 qui conduit au port de Calais. La construction de ce mur "constitue l'une des nombreuses mesures de sécurité qui ont été décidées et mises en oeuvre sur et à l'approche des terminaux transmanche", a signalé la préfecture.
De son côté, la maire de Calais (Les Républicains), Natacha Bouchart, avait estimé que ce mur "n'avait plus lieu d'être" après l'annonce du gouvernement de poursuivre le démantèlement de la "Jungle" de Calais où vivent 6.900 réfugiés selon la préfecture et plus de 9.000 selon des associations.
"Cassons l'image de la jungle", nous avait martelé la maire de Calais Natacha Bouchart, lors du dernier Mipim à Cannes. Avant d'ajouter, en mars dernier, derrière une immense maquette de Calais : "Car nous sommes la seule ville à avoir un port et un tunnel !"
Dans cette optique de regarder vers l'avenir et de doubler les capacités de son en 2021, la municipalité du Nord-Pas-de-Calais a d'ailleurs sollicité les architectes et urbanistes, Laurent Pezin et Carole Vilet de l'agence Arc.Ame, pour lui livrer des préconisations urbanistiques.