En dénonçant un projet " corporatiste " qui " permettrait aux architectes de verrouiller le marché de la construction individuelle ", Maurice Penaruiz, président de la fédération française des constructeurs de maisons individuelles a décidé de s'opposer fermement au projet de réforme de la loi de 1977 sur l'architecture.

Alors qu'au congrès de L'UNSFA qui se tient actuellement à Marseille, Catherine Tasca, ministre de la Culture et de la Communication, affirme que " l'élaboration du projet de réforme de la loi de 1977 sur l'architecture se poursuit ", la fédération française des constructeurs de maisons individuelles (FFC) a convoqué la presse pour critiquer violemment ce projet.

La ministre a bien précisé qu'il était " nécessaire de poursuivre la concertation avec l'ensemble des professionnels et d'arriver à des solutions raisonnables " notamment au sujet de la question du recours obligatoire à l'architecte pour toutes les constructions d'une surface de plancher supérieure à 20 m2. A entendre les déclarations Maurice Penaruiz, président de la fédération française des constructeurs de maisons individuelles, ce travail de " concertation " risque d'être titanesque.

" Les architectes ont trouvé là un moyen détourné pour écarter la concurrence, car ils ne disposent pas des compétences suffisantes pour augmenter leurs parts de marché " affirme le représentant des petits et moyens constructeurs. Et celui-ci de citer l'exemple des Architecteurs qui " oeuvrent dans le cadre légal du contrat de construction de maisons individuelles, prouvant que le marché est ouvert à ceux qui disposent des compétences suffisantes (commercial, financement, gestion...) pour se l'approprier ".

La FFC s'élève également contre les prétendues affirmations des architectes qui jugent " médiocre la qualité architecturale des maisons individuelles " ou qui estiment que " la mauvaise qualité des constructions est la cause de nombreux sinistres ". Les constructeurs prétendent que " la qualité architecturale n'est pas l'apanage des architectes " évoquant, sans éviter des accents de poujadisme, " nos campagnes " qui " regorgent de belles constructions " que " les Français ont construit eux-même depuis des siècles ".

Enfin rejoignant le point de vue des artisans de la Capeb, les constructeurs de maisons individuelles pensent que " cette réforme va à l'encontre des intérêts des consommateurs qui perdraient ainsi le bénéfice des garanties fixées par la loi de 1990 et seraient assujettis à une inévitable augmentation des prix de vente de l'ordre de 10%, liée aux honoraires des architectes ".

En expliquant être intervenus auprès des pouvoirs publics, les constructeurs de maisons individuelles s'estiment menacés . " Si ce projet lobbyiste aboutissait, le statut de constructeur de maisons individuelles serait supprimé ou, dans le meilleurs des cas, transformé en celui de " super sous-traitant " " déclare-t-on à la FFC.

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