MESURES. Écarts sur les résultats, manquements à la déontologie... Autant de difficultés rencontrées dans le cadre de la réalisation de diagnostics de performance énergétique (DPE). Pour y remédier, le Conseil supérieur de la construction et de l'efficacité énergétique (CSCEE) formule plusieurs propositions pour les pouvoirs publics.
"L'élément-clé de la connaissance de l'état énergétique du bâtiment ou du logement." C'est ainsi que la Conseil supérieur de la construction et de l'efficacité énergétique (CSCEE) qualifie le diagnostic de performance énergétique (DPE). Un outil depuis longtemps décrié, notamment pour son manque de fiabilité. C'est précisément pour perfectionner le DPE que le Conseil a formulé, auprès du Gouvernement, quatre recommandations dans le cadre du plan de rénovation énergétique des bâtiments.
Parmi elles, "renforcer la formation et le contrôle des diagnostiqueurs" pour améliorer leur crédibilité. En effet, pour l'organisation il existe "trop d'écarts sur les résultats du DPE voire des manquements à la déontologie". Renforcer les exigences permettrait ainsi de crédibiliser cette profession "majoritairement compétente" en écartant les mauvais élèves.
Le DPE, "thermomètre de l'amélioration énergétique d'un bien"
Autre avancée envisageable, celle de ne n'appuyer l'étiquette énergétique que sur la modélisation. "La méthode du DPE basée sur les factures n'est représentative que des consommations des précédents occupants. Elle ne doit donc être réservée qu'à donner une information complémentaire au ménage sur son comportement. La modélisation doit en revanche évoluer en cohérence avec l'état de l'art des produits et des équipements", expose le CSCEE.
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Le Conseil souhaiterait que le DPE devienne le "thermomètre de l'amélioration énergétique d'un bien et du parc dans son ensemble", et voudrait que la possibilité de laisser un DPE vierge soit supprimée. "Cette souplesse de la réglementation a été détournée créant des lacunes fortes dans l'information du particulier." A ces conditions, résume le CSCEE, "le DPE pourra être rendu enfin opposable".
En attendant l'entrée en vigueur de ce "DPE 3.0", les acteurs du BTP réunis au sein du Conseil proposent de faire monter en puissance des solutions telles que les contrats de performance énergétique ou l'intracting, qui consiste à investir des gains résultants d'économies d'énergies réalisées dans de nouveaux travaux d'amélioration énergétique.