Les futurs logements ne représenteront à peine que 10% de la surface totale du projet. « Sur ce projet, les rapports sont inversés, puisque normalement dans les opérations mixtes classiques, ce sont les habitations qui prennent le plus de surface », observe l'architecte François Brugel. Entourés de bureaux et de commerces, 40 logements prendront ainsi place dans le bâtiment Rivoli, derrière la façade tout en courbe imaginée par Sanaa, et 56 autres s'installeront dans la zone plateau longeant la rue de l'Arbre-sec. Les enjeux ? : « Il a fallu conjuguer avec une diversité structurelle due aux ajouts successifs d'immeubles acquis au fil du temps pour agrandir les surfaces de vente, et intégrer les façades historiques du bâtiment plateau sans les dénaturer », explique François Brugel. Côté bâtiment plateau, pour tirer parti de la peau historique du grand magasin qui sera restaurée, l'architecte a toute suite pensé à des jardins d'hiver sur rue et sur cour.
Un panorama de constructions techniques bien marqué
« C'est effectivement assez inhabituel de retrouver la coexistence de logements sociaux à proximité d'un hôtel de luxe et des commerces, reconnaît Nicolas Foucrier de La Samaritaine. Le défi majeur a été de faire face à des soucis liés à la fonctionnalité de la valeur d'usage des logements, le tout, avec une enveloppe financière bien contrainte. L'autre particularité ? Avec des bâtiments datant du 17ème siècle et du 20ème siècle, le panorama des constructions techniques est ici bien marqué, c'est pour cette raison que nous avions besoin des compétences avérées et pointues de la maîtrise d'oeuvre. »
Découvrez dès la page 4, le diaporama du projet des 96 logements sociaux à La Samaritaine
80.000 m2 : surface existante
70.000 m2 : surface projet
26.000 m2 de commerces
20.000 m2 de bureaux
80 chambres et suites dans l'hôtel
2.400 emplois nouveaux
80 % de La Samaritaine inscrite à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques
10.729 m² de façades conservés et rénovés (74 % environ) sur un total de 14.405 m²
1.000 personnes environ travailleront sur le site pendant le chantier en période pleine. Un large éventail de métiers d'artisanat d'art oeuvreront à la restauration du bâtiment (ferronniers, restaurateurs de peinture, tailleurs de pierre, sculpteurs, céramistes.)