Interrogés par l'Insee, les entrepreneurs du bâtiment indiquent que la conjoncture s'est stabilisée au cours des trois derniers mois, tant dans le gros oeuvre que dans le second oeuvre.

Selon l'enquête mensuelle de l'Insee, l'activité dans le secteur du bâtiment et des travaux publics en France s'est stabilisée au cours des trois derniers mois et les perspectives personnelles des chefs d'entreprise sont également stables pour le prochain trimestre, tant dans le gros oeuvre que dans le second oeuvre.

Ces perspectives sont toutefois moins optimistes que celles affichées le mois dernier, puisque dans le gros oeuvre comme dans le second oeuvre les soldes d'opinion entre optimistes et pessimistes sont redevenus négatifs.

Un secteur apparaît nettement plus inquiet que les autres, celui de l'entretien et de l'amélioration, dont l'activité devrait être "particulièrement déprimée" ces prochains mois, signale l'enquête.

Le solde d'opinion des patrons de ce secteur pour les prochains mois est en effet tombé nettement dans le rouge en mars, après six mois d'optimisme.

Pourtant les carnets de commandes, malgré une réduction en début d'année, restent bien garnis, surtout dans le gros oeuvre. Ils atteignent 7,3 mois d'emploi à temps plein pour le gros oeuvre et 5,1 mois pour le second oeuvre, soit une moyenne de 5,9 mois, un niveau proche de leur maximum historique.

Point noir toutefois, une écrasante majorité d'entreprises estime toujours ne pas être en mesure d'accroître leur production. Début janvier, 77% avaient averti avoir du mal à recruter, et prévoient des effectifs stables.

Mars enregistre cependant un très légère décrue du taux d'utilisation des capacités de production, qui passe sous la barre des 90% pour la première fois depuis deux ans.
Enfin, les entrepreneurs prévoient des prix globalement stables.

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