Les entrepreneurs du bâtiment confirment, en octobre, une dégradation des conditions dans le secteur, selon l'Insee qui vient de publier son enquête mensuelle. Les professionnels envisagent même une contraction des prix.
La dégradation de la conjoncture dans le bâtiment se confirme, selon l'enquête mensuelle publiée jeudi par l'Insee. «L'activité a fléchi ces derniers mois ; la baisse de l'activité s'accentuerait nettement au cours des trois prochains mois», indique l'enquête réalisée auprès des entrepreneurs du bâtiment interrogés en octobre 2008. L'activité a baissé aussi bien dans le gros œuvre que dans le second œuvre et désormais, «l'indicateur synthétique du climat des affaires se replie de trois points et s'établit à sa moyenne de longue période». Les délais de paiement de la clientèle commencent à s'allonger, et pour la première fois depuis février 2004, les professionnels interrogés prévoient une contraction des prix.
Actuellement, les carnets de commande permettent d'assurer 6,1 mois d'emploi à temps plein des effectifs, plus précisément 6,9 mois dans le gros œuvre, et 5,6 dans le second œuvre. «Le jugement des entrepreneurs sur leur carnets de commandes se dégrade et le taux d'utilisation de capacités de production continue de se replier», poursuit l'enquête.
Moins de difficultés de recrutement
Du côté du recrutement, il est à noter que les difficultés s'atténuent même si elles restent à un niveau élevé. Les tensions sur l'appareil productif restent importantes, avec 42 % des entreprises déclarant ne pas pouvoir augmenter leur production. «L'insuffisance de personnel constitue toujours le principal motif limitant l'accroissement de la production, même si sa part tend à se réduire», explique l'Insee.