Quelques heures après le discours d'ouverture de François Hollande, pour la première conférence sociale, l'UPA a fait part de ses interrogations et inquiétudes en matière d'emploi. Morceaux choisis.
La « Conférence sociale» - et non «Sommet social», a martelé Michel Sapin, ministre du Travail et de l'Emploi - doit permettre de définir la « feuille de route » et le calendrier des grandes réformes sociales du quinquennat. Ouverte ce lundi 9 juillet au Palais d'Iéna à Paris, siège du Conseil économique, social et environnemental (CESE), elle recevait qelque 300 invités dont les représentants de toutes les organisations syndicales et patronales pour une série de tables rondes autour des thèmes de l'emploi, des retraites, de la protection sociale ou encore de la « modernisation de l'action publique ».
Seconde priorité : la question du coût du travail
L'Union professionnelle des artisans (UPA), l'un des leaders des huit organisations syndicales et patronales représenté par son vice-président Patrick Liébus, a été la première à intervenir lors de la première table ronde intitulée « Développer l'emploi, et en priorité l'emploi des jeunes ».
« En matière d'emploi, la première des priorités doit consister à mettre un terme à un paradoxe récurrent : un niveau de chômage élevé et des difficultés d'embauche persistantes dans certains secteurs », a ainsi rappelé celui qui est aussi le président de la CAPEB. En effet, tous les indicateurs de l'UPA confirment qu'une bonne partie des entreprises de l'artisanat et du commerce de proximité sont confrontées à des difficultés de recrutement. » Et de préconiser : « Il est donc indispensable que les petites entreprises soient mieux accompagnées dans leurs phases de recrutement, ce d'autant qu'elles ne disposent pas de services internes pour piloter ce processus.»
La seconde priorité relayée par l'UPA concerne la question du coût du travail. « Nous militons depuis longtemps pour une réforme du financement de la protection sociale visant à alléger le coût du travail, a insisté Patrick Liébus. Pour autant l'UPA vous demande tant que la réforme de l'assiette des cotisations patronales n'aura pas été engagée, que le dispositif général d'allègements de cotisations sociales soit maintenu. » Avant d'ajouter : « Nous avons d'ailleurs noté avec satisfaction votre engagement à maintenir le dispositif d'allègement des cotisations sociales sur les heures supplémentaires pour les entreprises de moins de vingt salariés. Un surcroit d'activité ne peut, en effet, pas se traduire par une embauche supplémentaire». C'est pourquoi, selon le vice-président de l'UPA, il faut repenser le système de formation initiale en renforçant la formation professionnelle et poursuivre la réforme de l'orientation.