Alors que tous les vingt ans, l'Onu organise les conférences Habitat, la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse a rappelé les trois priorités, ce lundi à Quito (Equateur), au cours du discours d'ouverture de la conférence Habitat III.
Après Vancouver en 1976 et Istanbul en 1996, la conférence Habitat se tient cette fois à Quito du 17 au 20 octobre. Co-organisée par la France, cette manifestation entend proposer un accord international à 197 pays pour la mise en oeuvre d'un développement urbain durable. Ce fut donc l'occasion pour la France, représentée Emmanuelle Cosse, ministre du Logement et André Vallini, secrétaire d'Etat au Développement et à la Francophonie, de définir trois priorités dans un discours prononcé, lundi 17 octobre 2016.
"La lutte contre la pauvreté et l'exclusion urbaine : le défi est immense"
"Pleinement engagée dans cette dynamique participative, la France a structuré sa contribution autour de trois priorités", a indiqué la ministre du Logement.
Premièrement, cela concerne la lutte contre la pauvreté et l'exclusion urbaine, pour faire du droit à un logement convenable le moteur de toute politique urbaine. "Nous nous félicitons qu'en cohérence avec l'Agenda 2030, la lutte contre la pauvreté urbaine soit placée au cœur de notre Nouvel Agenda Urbain, a-t-elle indiquée. Le défi est immense : on estime que 2 milliards d'individus pourraient vivre en bidonville d'ici à 2020. Or, il n'y aura pas de villes durables si elles laissent à l'écart certains quartiers ou populations fragiles."
Seconde priorité : la transition écologique et énergétique, pour protéger les ressources naturelles des territoires. "Nous nous réjouissons là encore de la pleine prise en compte du défi climatique dans notre conception commune des politiques d'habitat. Alors que 70% des émissions de gaz à effet de serre sont issues des villes, la Ville durable sera une ville sobre, compatible avec une planète aux ressources limitées", a-t-elle poursuivi.
Enfin, troisième et dernière priorité, "la promotion d'un urbanisme démocratique et citoyen, qui fabrique la ville pour et avec ses habitants, quel que soit leur sexe, leur religion ou leur origine."
"La France salue en ce sens la reconnaissance du rôle des gouvernements locaux, partenaires légitimes pour la définition et le suivi du Nouvel agenda urbain", a complété la ministre du Logement.
Pour rappel, cette conférence a été montée dès 2015, dans la foulée de la Cop 21 et des accords de Paris, et 28 axes de travail ont été identifiés à partir des rapports issus des différents groupes de travail. L'objectif est bien clair : mettre en place un cadre opérationnel pour des villes durables résilientes, productives, inclusives et solidaires…