La Société Européenne de Produits Réfractaires (SEPR), filiale du groupe Saint-Gobain, a été reconnue coupable de «faute inexcusable» dans l'exposition à l'amiante d'un de ses anciens employés décédé.
Le verdict rendu mardi soir par le tribunal des affaires de la Sécurité sociale (TASS) d'Avignon, a condamné la SERP à verser 110.000 d'euros aux ayants droit de la victime. Régis Matieu, qui avait travaillé à la SEPR sur le site du Pontet (Vaucluse), est décédé en 2000 à 55 ans d'un cancer du poumon. Sa veuve recevra 90.000 euros et ses deux enfants 20.000 euros chacun.
«Etonnée» de la condamnation, la SEPR a fait appel. M. Matieu avait porté entre 1971 et 1974 des équipements de protection contre la chaleur, comportant effectivement de l'amiante mais qui étaient les vêtements recommandés par les organismes compétents, dont l'INRS (l'Institut national de recherche et de sécurité, ndlr), a expliqué à l'AFP le directeur de l'établissement Jacques Mergy.
Avec plus d'un millier de salariés, la SEPR est l'un des plus importants employeurs du département du Vaucluse. La filiale de Saint-Gobain avait été condamnée une première fois en juin 2004 par le TASS à verser 120.000 euros à la veuve d'un autre salarié décédé à 56 ans d'un cancer du poumon, selon les syndicats. L'entreprise a également fait appel. La CGT, majoritaire dans l'entreprise, parle d'une «cinquantaine de cas» de décès prématurés par des cancers, après un recensement non exhaustif réalisé sur les vingt dernières années.
«Etonnée» de la condamnation, la SEPR a fait appel. M. Matieu avait porté entre 1971 et 1974 des équipements de protection contre la chaleur, comportant effectivement de l'amiante mais qui étaient les vêtements recommandés par les organismes compétents, dont l'INRS (l'Institut national de recherche et de sécurité, ndlr), a expliqué à l'AFP le directeur de l'établissement Jacques Mergy.
Avec plus d'un millier de salariés, la SEPR est l'un des plus importants employeurs du département du Vaucluse. La filiale de Saint-Gobain avait été condamnée une première fois en juin 2004 par le TASS à verser 120.000 euros à la veuve d'un autre salarié décédé à 56 ans d'un cancer du poumon, selon les syndicats. L'entreprise a également fait appel. La CGT, majoritaire dans l'entreprise, parle d'une «cinquantaine de cas» de décès prématurés par des cancers, après un recensement non exhaustif réalisé sur les vingt dernières années.