Simultanément à la parution du rapport d'Eric Bocquet sur les travailleurs détachés, la Fédération du bâtiment d'Ille-et-Vilaine a décidé de hausser le ton et annonce avoir intensifié ses actions pour lutter contre le développement de la main d'œuvre étrangère à bas prix qui constitue pour le secteur une concurrence déloyale.

Ce mardi, la commission des affaires européennes du Sénat publiait le rapport de M. Eric Bocquet sur les travailleurs détachés. Constatant les dérives de cette mesure légale, instituée par la directive 96/71, il prônait un renforcement des contrôles.

 

Aujourd'hui, les professionnels du secteur montent le ton afin de dénoncer aussi les conséquences du développement d'une main d'œuvre étrangère de plus en plus nombreuse sur les chantiers, et surtout embauchée à bas prix. "Il y a au final une concurrence qui, même légale, peut s'avérer déloyale", indique la FFB du département d'Ille-et-Vilaine (35) dans un communiqué.

 

Des milliards d'euros détournés chaque année
En alerte sur ce sujet depuis des mois, l'organisation a donc décidé de renforcer ses actions, notamment en ce qui concerne la main d'œuvre non déclarée ou sous-déclarée, à l'origine de plusieurs milliards d'euros détournés.

 

Ainsi, elle s'est constituée partie civile dans toutes les affaires judiciaires de travail illégal avéré avec non déclaration ou dissimulation de salariés. Et ce avec le partenariat des forces de police et de gendarmerie et les parquets de Rennes et de St-Malo. Une initiative qui semble porter ses fruits, car comme le souligne le communiqué de la FFB 35, "plusieurs condamnations ont été prononcées récemment" et que "d'autres affaires sont toujours en cours d'instruction".

 

Et de conclure : "Le propos n'est pas ici d'accuser à tort ou de ne pas respecter la présomption d'innocence, mais de pointer du doigt les dysfonctionnements du système".

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