Ici, 95% des terrassements sont réinjectés dans la structure du bâtiment, notamment pour construire les murs. Les déblais sont valorisés pour fabriquer des blocs de construction in situ. Avec la participation du bureau d'étude Filiater, l'opération, qui intègre la démarche Macro-Terre, a vu la naissance d'une machine prototype transportable capable de comprimer des blocs de terre. Ces derniers servent à monter la façade, et ce, sans carrotage ou raidisseur et donc aucune armature. "À partir d'un mélange de terre crue déblayée du site et de moins de 7% de ciment Portland, sans apport d'eau, la terre a été compactée et près de 1 200 blocs de terre comprimée (BTC) ont été produits", précisent les architectes. Implanté idéalement, ce chantier expérimental profite de la carrière de Durance Granulats, capable de loger la machine, de transformer et stocker les blocs.
Par ailleurs, la terre a aussi permis la création d'une formule pour les bétons de terre coulée, à destination des fondations, dallages, murs de refend et chaînages : "Seuls quelques tirants judicieusement placés, noyés dans ces ouvrages, assurent la stabilité du bâtiment au séisme, ce qui a permis ici de diviser par 10 le poids d'acier utilisé sur les élévations", indique un communiqué.