Près de Shanghai, 3.000 professionnels de la finance travaillent depuis quelques mois dans un circuit électronique géant. Le nouveau pôle de calcul des produits financiers, dessiné par les architectes de l'agence Arep avec Silvio d'Ascia, est ancré dans la modernité urbanistique, mais son architecture est un clin d'œil à l'Histoire chinoise. Visite.
Comment illustrer par l'architecture le calcul des produits financiers ? L'agence Arep s'y est essayée en Chine, en construisant à Shanghai un véritable campus technologique. La Shanghai Features Exchange, filiale de la Bourse de Shanghai, voulait un nouveau centre pour le développement de ses activités financières. Le nouveau complexe, un centre de calcul pour les produits financiers dérivés de la Bourse de Shanghai (DDDPC : Derivatives Development and Data Processing Centre), a vu le jour sur un terrain de 10 hectares au sein du nouveau parc technologique de Zhangjang à 21 km du centre de Pudong, au sud-est de Shanghai. Depuis quelques mois, pas moins de 3.000 utilisateurs viennent travailler chaque jour dans ce qui ressemble à une petite ville.
Pour ce projet de taille, les architectes d'Arep avec Silvio d'Ascia ont découpé le campus en 14 bâtiments, «disposés sur le site comme les composants d'une carte-mère informatique». Ils ont en effet été inspirés par «du digital et l'univers de l'informatique, essence même de la fonction du Data Center». Ainsi, les différents bâtiments, qu'ils abritent les activités de production, de recherche, de formation ou de loisirs, sont tous reliés entre eux par des chemins piétons «dont le dessin en plan rappelle les circuits électroniques qui connectent les différentes parties d'un micro-processeur», expliquent les architectes.
Entre Histoire et modernité
La modernité ne se traduit pas que par l'abondance de nouvelles technologies, mais aussi par la place faite à la nature, et à l'importance donnée à la «connexion harmonieuse» entre les bâtiments et l'écrin de verdure dans lequel ils sont posés. «L'obligation de respecter une densité de construction de 30% et la proximité avec des éléments naturels forts ont orienté le projet vers une coexistence affirmée entre l'architecture et l'environnement», indique Arep.
La culture chinoise n'est pas oubliée, puisque les architectes l'ont intégrée dans l'enveloppe des bâtiments : les façades du DDDPC s'inspire des trigrammes de l'ancienne culture traditionnelle chinoise. Il s'agit d'un système de signes binaires utilisé pour interpréter les règles de l'univers. «Ces compositions géométriques sont articulées à partir de la superposition des deux petits rectangles (Yin) et d'un seul grand rectangle oblongue (Yang), disposés sur trois lignes parallèles et superposées selon un rythme irrégulier», explique Arep. Par ailleurs, «ce dispositif qui a permis d'intégrer les nombreuses grilles de ventilation imposées par le programme fonctionnel confère aux façades un aspect très contemporain, proche de l'univers digital et de l'idée des pixels aléatoires». Quant à la terre cuite brune qui recouvre les toits et certaines façades, elle n'a pas non plus été choisie au hasard. Evocatrice des anciennes toitures chinoises, elle affirme, d'après les architectes, «le dialogue entre passé et futur et symbolise la relation de ce nouveau centre d'activités avec l'Histoire».
Au sud-est de Shanghai
Le nouveau complexe, un centre de calcul pour les produits financiers dérivés de la Bourse de Shanghai (DDDPC : Derivatives Development and Data Processing Centre), a vu le jour au sein du nouveau parc technologique de Zhangjang à 21 km du centre de Pudong, au sud-est de Shanghai.
Maquette
La maquette du projet, qui s'étend, grandeur nature, sur 10 hectares.
Micro-processeur
les différents bâtiments, qu'ils abritent les activités de production, de recherche, de formation ou de loisirs, sont tous reliés entre eux par des chemins piétons «dont le dessin en plan rappelle les circuits électroniques qui connectent les différentes parties d'un micro-processeur», expliquent les architectes.
14 bâtiments
Pour ce projet de taille, les architectes d'Arep avec Silvio d'Ascia ont découpé le campus en 14 bâtiments.
Bâtiments
Univers informatique
Les architectes se sont inspirés par «du digital et l'univers de l'informatique, essence même de la fonction du Data Center».
Petite ville
Depuis quelques mois, pas moins de 3.000 utilisateurs viennent travailler chaque jour dans ce qui ressemble à une petite ville.
Cuivre
La terre cuite brune qui recouvre les toits et certaines façades, elle n'a pas non plus été choisie au hasard. Evocatrice des anciennes toitures chinoises, elle affirme d'après les architectes «le dialogue entre passé et futur et symbolise la relation de ce nouveau centre d'activités avec l'Histoire».
Centre des expositions
Hall du centre des expositions
Ecrin de verdure
La modernité ne se traduit pas que par l'abondance de nouvelles technologies, mais aussi par la place faite à la nature, et à l'importance donnée à la «connexion harmonieuse» entre les bâtiments et l'écrin de verdure dans lequel ils sont posés. «L'obligation de respecter une densité de construction de 30% et la proximité avec des éléments naturels forts ont orienté le projet vers une coexistence affirmée entre l'architecture et l'environnement», indique Arep.
Centre de recherche
Modernité
Salle de conférences
La salle de conférences peut accueillir 400 personnes.
Coupes générales
Culture chinoise
La culture chinoise n'est pas oubliée, puisque les architectes l'ont intégrée dans l'enveloppe des bâtiments : les façades du DDDPC s'inspirent des trigrammes de l'ancienne culture traditionnelle chinoise. Il s'agit d'un système de signes binaires utilisés pour interpréter les règles de l'univers. «Ces compositions géométriques sont articulées à partir de la superposition des deux petits rectangles (Yin) et d'un seul grand rectangle oblongue (Yang), disposés sur trois lignes parallèles et superposées selon un rythme irrégulier», explique Arep. Par ailleurs, «ce dispositif qui a permis d'intégrer les nombreuses grilles de ventilation imposées par le programme fonctionnel confère aux façades un aspect très contemporain, proche de l'univers digital et de l'idée des pixels aléatoires».
Briques
Salle des serveurs
Plan masse
Jardin
La modernité ne se traduit pas que par l'abondance de nouvelles technologies, mais aussi par la place faite à la nature, et à l'importance donnée à la «connexion harmonieuse» entre les bâtiments et l'écrin de verdure dans lequel ils sont posés. «L'obligation de respecter une densité de construction de 30% et la proximité avec des éléments naturels forts ont orienté le projet vers une coexistence affirmée entre l'architecture et l'environnement», indique Arep.
Surface : 94.000 m² dont
- Centre de calcul : 10.000m²
- Centre de formation : 4.500m²
- Bureaux : 59.000m²
- Centre de conférences et hôtels : 12 500m²
- Centre d'expositions : 4 500m²
- Centre sportifs et de loisirs : 3.500m²
Autre surface : Parkings souterrains : 10.000m²
Maitrise d'ouvrage : S.F.E. (Shangai Future Exchanges)
Maitrise d'œuvre : AREP (Jean-Marie Duthilleuil - Etienne Tricaud) - Silvio D'Ascia Architecte avec le BET S.M.A.D
(Shanghai Modern Architecture Design)
Equipe Architectures : C. Puissant, E. Rosa, M. Roggwiller, J. Edwards Ibarra, C. de Sainte Marie, S. de Paola, E. Tessier, E. Seif, Wang Zheng, Chu Xiangfeng, Tang Jun
Direction Technique des Travaux : SMAD
Direction Artistique des Travaux : Tang Jun (AREP China)
Silvio d'Ascia Architecte
Rendu 3D : N. Donnot, V. Donnot
Paysagiste : A. de Sambucy
Système d'éclairage : Denis Perrin
Phases : Concours : septembre 2005 / Etudes : 2006 - 2007 / Chantier : 2008 - 2010