La commission des finances de l'Assemblée nationale a adopté mardi soir un amendement relevant à 30% au lieu de 20% actuellement labattement de limpôt sur la fortune (ISF) sur la résidence principale. Le point et les réactions concernant cette mesure.
Labattement de l'ISF sur la résidence principale devrait passer à 30% alors quil est actuellement de 20%.
La commission des finances de lAssemblée nationale a ajouté cet amendement au projet de loi pour le travail, lemploi et le pouvoir dachat, baptisé «paquet fiscal» que les députés examinent depuis mardi. Lobjectif de cet amendement est de «neutraliser la hausse sensible des prix de limmobilier pour les redevables qui voient augmenter leur impôt sans avoir vendu leur résidence principale», soulignent les auteurs de lamendement dans lexposé des motifs. Selon les Echos, le coût de cet amendement pourrait sélever aux alentours de 100 millions deuros. A loccasion de la présentation de son texte à lAssemblée nationale, Christine Lagarde, ministre de lEconomie a déclaré que ce projet «méritera bien entendu réflexion».
La commission des finances a également voté un amendement permettant aux assujettis à l'ISF de passer par l'intermédiaire d'un fonds d'investissement afin d'investir, comme le prévoit le projet de loi, dans les PME en échange d'une déduction de leur ISF.
Un autre amendement voté à l'instigation de Louis Giscard d'Estaing (UMP), prévoit de porter de 20.000 euros actuellement à 30.000 euros le montant d'une donation en numéraire.
Un amendement identique de députés UMP et du Nouveau centre a été voté permettant d'exonérer de droits de succession, sous certaines conditions, les frères et soeurs vivant sous un même toit, au décès de l'un d'eux.
Les réactions
Suite à lannonce de labattement de lISF sur la résidence principale, les réactions se sont enchaînées dans lopposition. Le président socialiste de la commission des finances de lAssemblée nationale, Didier Migaud, est revenu mercredi sur cet amendement : «tout cela montre que lUMP nose pas dire quil souhaite supprimer lISF, donc ils essaient de la contourner, de lattaquer de tous les côtés», a t-il déclaré sur France Info avant dajouter : «ce gouvernement remet en cause les seuls impôts progressifs». De même, Manuel Valls, député-maire socialiste d'Evry, a expliqué sur France Inter, que l'amendement allègera le poids de l'ISF pour ceux qui y sont assujettis : «On voit bien que les inégalités de patrimoine vont s'aggraver dans le pays». Quant à Vincent Drezet, secrétaire national du premier syndicat d'agents des impôts, il a estimé quon «ne pouvait pas avoir à la fois le beurre et l'argent du beurre: à la fois la résidence principale moins taxée et des abattements importants qui permettent en réalité, par la donation, de faire circuler du patrimoine en franchise d'impôt et à terme d'accélérer les inégalités».
A noter que le seuil dentrée dans lISF est passé de 732.000 euros en 2004 à 760.000 euros cette année.
La commission des finances de lAssemblée nationale a ajouté cet amendement au projet de loi pour le travail, lemploi et le pouvoir dachat, baptisé «paquet fiscal» que les députés examinent depuis mardi. Lobjectif de cet amendement est de «neutraliser la hausse sensible des prix de limmobilier pour les redevables qui voient augmenter leur impôt sans avoir vendu leur résidence principale», soulignent les auteurs de lamendement dans lexposé des motifs. Selon les Echos, le coût de cet amendement pourrait sélever aux alentours de 100 millions deuros. A loccasion de la présentation de son texte à lAssemblée nationale, Christine Lagarde, ministre de lEconomie a déclaré que ce projet «méritera bien entendu réflexion».
La commission des finances a également voté un amendement permettant aux assujettis à l'ISF de passer par l'intermédiaire d'un fonds d'investissement afin d'investir, comme le prévoit le projet de loi, dans les PME en échange d'une déduction de leur ISF.
Un autre amendement voté à l'instigation de Louis Giscard d'Estaing (UMP), prévoit de porter de 20.000 euros actuellement à 30.000 euros le montant d'une donation en numéraire.
Un amendement identique de députés UMP et du Nouveau centre a été voté permettant d'exonérer de droits de succession, sous certaines conditions, les frères et soeurs vivant sous un même toit, au décès de l'un d'eux.
Les réactions
Suite à lannonce de labattement de lISF sur la résidence principale, les réactions se sont enchaînées dans lopposition. Le président socialiste de la commission des finances de lAssemblée nationale, Didier Migaud, est revenu mercredi sur cet amendement : «tout cela montre que lUMP nose pas dire quil souhaite supprimer lISF, donc ils essaient de la contourner, de lattaquer de tous les côtés», a t-il déclaré sur France Info avant dajouter : «ce gouvernement remet en cause les seuls impôts progressifs». De même, Manuel Valls, député-maire socialiste d'Evry, a expliqué sur France Inter, que l'amendement allègera le poids de l'ISF pour ceux qui y sont assujettis : «On voit bien que les inégalités de patrimoine vont s'aggraver dans le pays». Quant à Vincent Drezet, secrétaire national du premier syndicat d'agents des impôts, il a estimé quon «ne pouvait pas avoir à la fois le beurre et l'argent du beurre: à la fois la résidence principale moins taxée et des abattements importants qui permettent en réalité, par la donation, de faire circuler du patrimoine en franchise d'impôt et à terme d'accélérer les inégalités».
A noter que le seuil dentrée dans lISF est passé de 732.000 euros en 2004 à 760.000 euros cette année.