Un arrêté publié ce dimanche au JO confirme la hausse de 2% des tarifs réglementés de l'électricité. Conforme à l'annonce du gouvernement, cette limitation de la hausse est contraire, en revanche, à l'avis de la Commission de Régulation de l'énergie.
Le pourcentage de hausse était connu pour les tarifs du gaz, il est désormais officiel également pour l'électricité depuis ce lundi, date de son entrée en vigueur, après la publication d'un arrêté au JO ce dimanche 22 juillet : les factures de courant augmenteront elles aussi de quasi 2% - 1,7% (TTC pour les particuliers, HTVA pour les professionnels) exactement, pour les tarifs réglementés dits Bleu, Jaune et Vert. Soit, selon EDF, une augmentation moyenne de 0,9 euro par mois TTC.
Le gouvernement avait annoncé vouloir fixer la hausse des tarifs réglementés des prix de l'énergie en fonction de celle de l'inflation, soit 2%. Et ce, malgré un avis défavorable de la Commission de régulation de l'énergie (CRE). Pour l'électricité, cette dernière précise en effet qu'ils auraient dû être relevés de 5,7% et 2,6% pour, respectivement, les tarifs Bleu et Jaune.
La CSPE a augmenté début juillet
Malgré tout, au 1er juillet, la Contribution au service public de l'électricité (CSPE) avait déjà été augmentée de 17%, entraînant une hausse de 1,3% en moyenne des factures de l'électricité soit, selon EDF, de 9 euros par an.
Vers un doublement de la facture d'électricité en 2020 ?
Selon un rapport remis le 18 juillet dernier par la Commission d'enquête sur le coût réel de l'électricité du Sénat, la facture moyenne d'un "ménage type" pourrait augmenter à 1.307 euros (HT mais CSPE comprise) d'ici 2020, sachant qu'elle est actuellement (en 2011) de 874,50 euros en moyenne. Une hausse imputée aux nécessaires investissements dans les réseaux dans leur réfection ou la création de nouveaux. Dès publication de ce rapport, la ministre de l'énergie Delphine Batho a écarté la possibilité sur BFMTV que cette hausse de 50% puisse arriver : elle a rappelé la volonté du gouvernement de protéger le pouvoir d'achat et la nécessité, notamment, de se pencher sur la progression de l'efficacité énergétique pour réaliser des économies d'énergie. La ministre n'a pour autant pas nier que des investissements seront inéluctables, afin de réaliser au mieux la transition énergétique.