CONJONCTURE. A l'approche des élections municipales de 2020, la commande publique connaît une forte reprise en ce début d'année 2019. Cette accélération est soutenue en majorité par les investissements des communes et des intercommunalités.
L'année 2019 commence bien pour la commande publique. Au premier trimestre, plus de 21 milliards d'euros ont été investis par les acteurs publics, selon les chiffres de l'Assemblée des communautés de France (ADCF). Cette dynamique, portée en majorité par les communes et les intercommunalités, réjouit le président de l'organisation. "Nous pouvons contribuer à fortifier la croissance en investissant dans nos infrastructures numériques, dans la transition écologique, dans les nouvelles mobilités, dans nos parcs d'activités, dans l'habitat, dans nos maisons de services publics ou de santé", explique Jean-Luc Rigaut. Il souhaite également que la fin du Grand débat et les réponses apportées à la crise sociale confortent cette reprise.
Mais, l'ADCF n'est pas dupe, cette hausse de l'investissement suit le "cycle électoral". L'approche des élections municipales de 2020 pousse les élus locaux à investir. Malgré tout, cette accélération est "particulièrement forte", précise l'organisme. Au premier trimestre, les intercommunalités ont dépensé 2,8 milliards d'euros, ce qui constitue un record. Autre point positif, la chute des marchés de travaux s'est arrêtée, même s'ils demeurent à un niveau très bas. A l'inverse, les marchés d'ingénierie et de services restent les plus actifs. Avec respectivement +800 M€ et +500 M€ de progression au premier trimestre 2019, par rapport au début de l'année dernière, l'entretien des voiries et ouvrages, et celui des bâtiments publics et scolaires sont les deux domaines les plus marqués par la reprise de la commande publique. Tout n'est pas rose pour autant, de nouvelles baisses ont été constatées dans le domaine du logement social, confirmant les préoccupations des bailleurs et des collectivités. En janvier, le ministre du Logement, Julien Denormandie, annonçait que la production de logements sociaux était en berne.