Au départ, l'appartement se présentait sous la forme d'un 100 m2 dans un état de ruines avancé. Aujourd'hui, il se partage en deux biens distincts : d'un côté, un trois pièces de 85 m2 alliant charme et modernité ; de l'autre, un studio de 15 m2 ultra-fonctionnel. Retour sur cette métamorphose pour le moins spectaculaire...

"Cet appartement, c'est simple : personne n'en voulait", avoue Julie Alazard pour remettre les choses dans leur contexte. Et pour cause, malgré sa position géographique idéale - situé en plein cœur de Paris, dans le 10e arrondissement - il était, comme elle le précise, dans "un état de ruines avancé" : fenêtres tordues, parquet gondolé, murs recouverts de multiples couches de papier peint... Or, elle l'a quand même acheté ! "J'ai tout de suite su que l'on parviendrait à tout remettre d'aplomb pour en faire un endroit agréable à vivre".

 

Se concentrer sur l'essentiel
En tant qu'architecte DPLG, elle y a en effet vu un potentiel qui avait échappé à tous les autres visiteurs. "Etant donné la rareté des biens à vendre sur Paris, lorsque l'on visite un appartement, il faut se concentrer sur l'essentiel. Regarder son taux d'ensoleillement, la proportion des pièces et faire abstraction du reste. Si ces deux critères sont remplis, il ne faut pas trop se poser de questions car l'on peut toujours trouver un moyen de s'approprier et de moderniser les lieux", explique-t-elle.

 

Dans son cas, le mauvais état du bien était "largement" compensé par ses onze fenêtres - nombre anormalement élevé pour un appartement parisien - et sa belle hauteur sous plafond : près de 2,90 mètres dans les chambres, une fois le plafond dénudé et remis à neuf. Pour couronner le tout, avec ses 100 m2 habitables, l'appartement offrait une surface plus grande que celle recherchée.

 

En revanche, l'espace n'était pas facile à aménager car il était partagé en deux à cause de la présence de l'escalier de l'immeuble en plein milieu. "Comme souvent dans ce genre de vieil appartement parisien, la cuisine était positionnée au fond de manière à être à la fois cachée et accessible par l'escalier de service", commente l'architecte.

 

Pour simplifier les choses, Julie Alazard a donc préféré rendre les deux espaces autonomes. Le premier - celui qui abritait l'ancienne cuisine - a été transformé en un studio de 15 m2 ; le deuxième en un trois pièces de 85 m2 et l'on y accède aujourd'hui par deux entrées distinctes.

 

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