RELANCE DU LOGEMENT. Le ministre du Logement a dévoilé, lors du coup d'envoi du Conseil national de la refondation "Logement", quelques pistes de réflexions. Les acteurs de la filière, lassés de l'empilement des rapports et des concertations, ont de leur côté appliqué une saine pression sur les décideurs pour qu'un "grand soir" du logement arrive enfin.
Est-ce enfin le "grand soir" du logement qui se profile ? Tout le monde a eu envie d'y croire, ce 28 novembre 2022, à la maison d'architecture d'Île-de-France, à Paris. Le coup d'envoi du Conseil national de la refondation "Logement" vient en effet d'y être donné, en présence de l'ensemble des représentants de la filière, dans toutes ses composantes. L'instance se structurera en trois groupes de travail qui devront rendre leur copie au printemps prochain. L'objectif : faire émerger les bonnes idées pour réussir à loger décemment tous les Français.
"Ne produisons pas un énième rapport", demande Christophe Robert
Après la remise de quantité de rapports, ces dernières années, sur le sujet, et la tenue d'innombrables colloques et concertations -on se souvient par exemple du cycle de réflexions "Habiter la France de demain", lancé il y a tout juste un an par Emmanuelle Wargon-, ce CNR, initié par le président de la République pour faire émerger des pistes de la société civile, sera-t-il réellement conclusif ? Cette préoccupation est celle-là même de Christophe Robert, directeur général de la Fondation abbé Pierre, et co-animateur de l'initiative avec Véronique Bédague, directrice générale de Nexity. "J'ai hésité à y aller", a-t-il assuré devant les représentants du secteur et les ministres concernés. "J'espère que le pari du Président est sincère. [...] Des rapports, il en a eu plein. Tout a été dit. Nous savons tout des difficultés. Ne produisons pas un énième rapport", a-t-il demandé. Christophe Robert en appelle à la fixation d'objectifs clairs, regrettant d'ailleurs l'absence de ceux-ci dans les plans gouvernementaux actuels, après un premier quinquennat 2017-2022 dont le logement a été, estime-t-il, le "parent pauvre".
"La crise est là" (Véronique Bédague)
La litanie des problèmes, en effet, est connue de tous, et donnerait presque le tournis : difficulté pour les primo-accédants, mal-logement, logement d'urgence, empreinte carbone du secteur, rénovation des passoires thermiques, logements vacants, coût du foncier, artificialisation, hausse de la part du logement dans les dépenses des ménages, manque de production du secteur HLM... Autant d'éléments une nouvelle fois listés par les ministres et intervenants présents. Avec une difficulté supplémentaire, apportée par le contexte actuel : "La crise est là", comme l'a assuré Véronique Bédague.
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