La Confédération nationale du logement (CNL) estime que les propositions faites par Christine Boutin devant les responsables du mouvement HLM sont «inquiétantes». L’organisation craint que la «feuille de route» annoncée par la ministre ne réponde pas aux préoccupations des locataires et ne fasse au contraire qu’«aggraver la situation» du logement social.

La Confédération nationale du logement (CNL) a fait part de son inquiétude suite aux propositions faites par Christine Boutin lors de son discours de clôture du congrès de l’USH (Union sociale pour l’habitat), vendredi à Lyon.

La CNL s’inquiète en effet de la «méthode» utilisée par la ministre du logement, qui selon son président Jean-Pierre Giacomo «s’inscrit dangereusement dans celles déjà connues du Président Sarkozy : des mesures qui pourront être imposées par décret après une illusion de concertation». La CNL, qui regrette que l’USH n’ai pas «contesté l’orientation politique prise et la priorité réaffirmée au secteur locatif privé» dénonce «l’absence de toute référence à un engagement financier de l’Etat» dans le discours de la ministre, notamment en ce qui concerne l’entrée en vigueur du droit au logement opposable dès 2008.

L’organisation d’habitants se positionne en notamment contre quatre propositions qu’elle juge «particulièrement dangereuses». Il s’agit du développement de la vente de logements HLM jugé inapproprié «face à la crise actuelle», mais aussi de la remise en question de la garantie du maintien dans les lieux pour le secteur HLM, la remise en cause des charges locatives récupérables auprès des locataires, et de l’annonce de la fusion des aides à la personne. La CNL voit dans cette dernière mesure une possible «réduction des aides entrainant ainsi l’exclusion de certains bénéficiaires actuels.»

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