Le Cnit rénove sa voûte (diaporama)

 

Acquis en 2000 par Unibail Rodamco, le promoteur a lancé une étude afin de déterminer les faiblesses du site. Parmi les dysfonctionnements pointés du doigt : la voûte. Conçue en seulement 12 mois, elle forme une couverture de béton mince pesant 5.600 tonnes. Mais avec le temps, elle s'est abîmée : «Elle a subi les agressions du froid, du gel, de la pollution…», explique Gilles Delpuech du Bureau d'études, Société d'Expertise et de Conseil en Couverture (SECC). En effet, les différentes peintures s'érodaient et il fallait trouver une solution pour préserver l'étanchéité sans toucher à l'aspect esthétique.

 

Un verre cellulaire et une membrane blanche PVC
Le choix s'est alors porté sur le verre cellulaire Foamglas de 6 cm d'épaisseur. Quant à la technique utilisée, elle consiste à coller à chaud le bitume sur le béton. «Nous sommes allés récupérer un béton sain et propre. Du coup, nous avons érodé au maximum», précise Gilles Delpuech. Ainsi, des morceaux d'isolant en panneaux ont été ajustés les uns aux autres sans fixation.

 

Mais attention, le chantier a développé son lot de surprises. «Conserver l'aspect courbe des voûtes a nécessité un découpage du verre cellulaire bien plus fin que ce qui était initialement prévu», note Jean Passini, président Directeur général de SNA, société spécialisé dans les travaux d'étanchéité. Et d'ajouter : «Il a fallu aussi adapter les différents équipements au chantier, former la totalité du personnel et tenir compte des intempéries notamment en raison des caractéristiques des travaux». C'est donc un défi qu'ont relevé les différents intervenants en refaisant entièrement l'étanchéité sur une voûte de plus de 50 ans.

 

Aujourd'hui, le programme, d'un montant d'un peu moins de 10 millions d'euros, est dans sa phase finale avec la pose de la membrane PVC blanche. Le public pourra découvrir la nouvelle coiffe du Cnit dans son intégralité d'ici à la fin de l'année.