EXIGENCE. La Chambre nationale des artisans des travaux publics et du paysage (CNATP) alerte une nouvelle fois les pouvoirs publics au sujet de l'augmentation des coûts du carburant. Et "exige" des mesures de compensation.
Les annonces de soutien aux entreprises du BTP, dans le cadre du plan de résilience, sont nettement insuffisantes, assure la Cambre nationale des artisans des travaux publics et du paysage (CNATP). La profession est en effet confrontée à des hausses de coûts des carburants "insoutenables", au point de menacer l'équilibre économique de nombreuses TPE. "Si aucune rentabilité ne peut être espérée à ce niveau de prix, les entreprises devront cesser leurs activités déficitaires", peut-on ainsi lire dans un communiqué de presse diffusé ce 22 mars 2022. Cette situation est apparemment aggravée par le fait que les trésoreries sont "au plus bas", et que les entreprises ne sont pas en mesure de répercuter l'intégralité des hausses dans leurs "marchés privés non révisables".
C'est ainsi "en urgence" que la CNATP souhaiterait voir tout ou partie de ses propositions mise(s) en œuvre par les pouvoirs publics : plafonnement des taxes sur les carburants en rétablissant la "TICPE flottante", augmentation des montants de récupération de TICPE sur le gasoil routier pour les véhicules d'un poids de 7,5 tonnes et élargissement de la récupération de TICPE sur le GNR et le gasoil routier des véhicules professionnelles de moins de 7,5 tonnes. L'organisation en appelle également à annuler la suppression du GNR prévue au 1er janvier 2023.
Si la situation se durcissait au point d'aboutir à une pénurie, les entreprises représentées par la CNATP se retrouveraient "dans l'impossibilité de travailler", auquel cas l'organisation demande la mise en place de mesures compensatoires du type de celles instaurées durant la crise sanitaire.