Une quarantaine de maires du monde se sont donnés rendez-vous à New-York la semaine dernière pour discuter du réchauffement climatique. Au terme de ce sommet, de nombreuses propositions ont été lancées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Bilan de cette rencontre.

Les maires des 46 plus grandes métropoles les plus polluées du monde se sont réunis du 14 au 18 mai à New-York pour trouver des solutions afin de lutter contre le réchauffement climatique.

Au terme de ces 4 jours, ils ont appelé les grandes nations à se mobiliser : «nous demandons aux leaders du G8 lors du prochain sommet de Heiligendamm en Allemagne de s’engager sur un objectif à long terme d’une stabilisation de la concentration des gaz à effet de serre», ont-ils souligné dans un communiqué commun. Le maire de Londres, Ken Livingstone, en a aussi profité pour tacler les pays fournissant aucun effort dans le domaine écologique et plus particulièrement les Etats-Unis en dénonçant l’attitude de Georges Bush qu’il qualifie en «état de dénégation» sur le sujet.

 


Un plan pour rénover les anciens bâtiments
Baptisée «C40 Large Cities Climate Summit», cette réunion était organisée avec le concours de «l’Initiative sur le climat», la fondation créée par l’ancien président américain Bill Clinton. Ce dernier a d’ailleurs présenté un plan de 5 milliards de dollars pour faciliter les économies d’énergie. Concrètement, ce programme consiste à réhabiliter les immeubles anciens dont l’isolation thermique est déficiente afin de diminuer de 25 à 50% la consommation d’énergie. «Les villes usent plus de 75% d’énergie mondiale et génèrent aussi plus de 75% des gaz à effet de serre. Les immeubles sont souvent les plus gros consommateurs d’énergie», a indiqué Bill Clinton avant d’ajouter : «si tous les bâtiments étaient aussi écologiques que possible, nous économiserions une énorme quantité d’énergie et réduirons les émissions de gaz carboniques de manière significative». Ce dispositif devrait donc aider les municipalités et les propriétaires privés à privilégier l’utilisation d’ampoules fluorescentes et à appliquer des mesures d’isolation et de chauffage efficaces et économiques. Ce programme sera financé par la fondation mais aussi par quatre des plus grandes compagnies énergétiques, cinq banques et quelques grandes villes. Ce projet va concerner entre autre les mégapoles de Berlin, Chicago, Rome, New-York, Londres, Melbourne, Tokyo, Bombay. «Le réchauffement climatique est un problème mondial qui exige des actions locales», a conclu l’ancien Président des Etats-Unis.

Les émissions des CO2 dans le monde

Selon une étude américaine parue dans la revue de l’Académie nationale des Sciences (PNAS), les émissions de CO2 ont augmenté de 3,1% par an au début des années 2000 contre un rythme de 1,1% par an dans les années 1990. L’accélération d’émissions de CO2 est particulièrement importante dans les pays en développement dont l’économie progresse fortement et plus particulièrement la Chine. Les pays développés ont contribué à 60% des émissions totales de gaz à effet de serre et sont responsables de 77% des émissions cumulées depuis le début de la révolution industrielle, précise l’étude.


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