RÉACTIONS. Alors que les débats à l'Assemblée nationale concernant le projet de loi finances 2020 sont en cours, trois acteurs majeurs de la construction ont réagi à la transformation évoquée du Crédit d'impôts sur la transition énergétique (CITE), en prime.
Depuis ce lundi 14 octobre 2019, le projet de loi finances 2020 (PLF) est débattu à l'Assemblée nationale. Parmi eux, une mesure déplaît fortement au secteur de la construction : la transformation du Crédit d'impôt sur la transition énergétique en prime, à laquelle 20 % des ménages les plus riches n'auraient pas accès. "Il faut revenir à l'essentiel. C'est-à-dire à se doter d'un outil qui permette à la France de tenir les objectifs qu'elle s'est fixé lors de la signature des accords de Paris sur le climat", appellent conjointement le Conseil supérieur de la construction et de l'efficacité énergétique (CSCEE), la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment (Capeb) et la Fédération française du bâtiment (FFB).
"Nous sommes face à une triple déception, celle des entreprises, celle de leurs clients et celle de l'ensemble des Français sensibles à l'environnement", explique Patrick Liébus, président de la Capeb. De son côté, Jacques Chanut, président de la FFB, s'inquiète : "Après plus de dix ans de prospectives heureuses mais sans lendemain sur le marché de la rénovation énergétique, un échec sur le dossier emblématique du CITE sifflera très probablement la fin de la mobilisation de nombreux acteurs, y compris parmi les artisans et entrepreneurs du bâtiment". Pour Thierry Repentin, président du CSCEE quatre éléments sont essentiels atteindre les objectifs : "Le maintien de l'enveloppe commune au CITE et au programme Habiter mieux de l'Anah ; les retours d'un soutien pour tous les ménages ; l'insertion d'une ligne d'aide substantielle en faveur des rénovations globales ; et l'abaissement du reste à charge pour les ménages très modestes".
Désormais la balle est dans le camp des députés et les fédérations se "feront un plaisir de les interpeller tous les jours, partout en France", a déclaré ce lundi 14 octobre, Jacques Chanut sur les ondes de France Bleu Isère. "Nous sommes loin de l'enthousiasme des années Borloo", ajoute-il, en réponse aux propos de Philippe Pelletier, président du Plan développement durable.