Ciments Français et sa maison-mère Italcementi ont vu leurs bénéfices chuter au cours du 2e trimestre de l'année. Mais les deux entités espèrent toujours maintenir leurs résultats 2012 au niveau de ceux de 2011.
Le groupe Ciments Français a enregistré un fort recul de son bénéfice net au deuxième trimestre de l'année : -33 %, pour s'établir à 61 M€. Le résultat brut d'exploitation s'est élevé à 189 M€ (-20 %), en repli tout comme le chiffre d'affaires qui a reculé de 2,1 % à 1 Md€. Dans l'ensemble, la baisse des volumes n'a donc pas pu être totalement compensée par les hausses de prix passées aux clients. Sur les six premiers mois de l'année, Ciments Français s'est appuyé sur certains marchés émergents (Inde, Thaïlande, Bulgarie) et sur l'Amérique du Nord, afin de compenser la faible demande enregistrée en Europe (France, Belgique, Espagne) et en Egypte, agitée par des troubles civils. Dans le détail des activités, le ciment a « tenu le choc » grâce au dynamisme de l'Asie, tandis que le béton prêt à l'emploi et les granulats ont souffert d'un véritable effondrement sur le vieux continent.
Malgré une situation difficile, l'entreprise confirme son ambition de maintenir un résultat brut d'exploitation à la hauteur de celui de 2011, grâce à une évolution des prix sur certains marchés au cours du second semestre. Ciments Français compte également réaliser des économies, mais le détail des mesures n'est pas encore connu.
Italcementi pénalisé par l'Europe
De son côté, la maison mère, Italcementi a également vu ses bénéfices chuter au premier semestre : sur les six premiers mois de l'année, le cimentier a dégagé un bénéfice net de seulement 800.000 euros, contre 187,8 M€ sur la même période en 2011. Mais l'entreprise avait profité d'un événement exceptionnel avec la réalisation de la vente de ses activités en Turquie et des plus-values associées. Le résultat opérationnel d'Italcementi a chuté de 37,4 % pour s'établir à 100,6 M€. Quant au chiffre d'affaires, il est également en repli, à 2,29 Md€ (-4,9 %). La société dresse le même constat que sa filiale française : l'Europe est touchée par une « contraction de la demande en raison de la difficile situation économique et financière de la zone » tandis que les Etats-Unis confirment une amélioration. Dans les pays émergents, l'Asie a montré de bonnes performances, excepté le Kazakhstan.
Tout comme Ciments Français, Italcementi confirme son objectif de stabilité des résultats opérationnels sur l'ensemble de l'exercice 2012. Outre les bonnes performances nord-américaines et dans les nouveaux marchés, la société mise également sur des actions de contrôle des coûts et d'évolution des prix « qui devraient permettre au groupe de dégager sur l'année des marges opérationnelles substantiellement conformes à celles de 2011 », précise un communiqué. Un programme d'économies devrait permettre d'épargner 160 M€ en 2012 et 2013.
