Le groupe cimentier italien Italcementi et sa filiale française ont souffert, au premier trimestre 2014, d'effets de change négatifs et d'une variation temporaire des stocks qui ont impacté leurs chiffres d'affaires et leurs résultat nets.

Ciments Français, filiale du groupe Italcementi, a vu ses résultats se dégrader au cours des trois premiers mois de l'année. Les résultats opérationnels ont été impactés par des "effets de change très défavorables (notamment lire égyptienne, bath thaïlandais et roupie indienne)", annonce un communiqué. "Les résultats opérationnels de la période ont été pénalisés, au-delà de l'effet de change, par la variation temporaire des stocks", justifie l'entreprise. La hausse des coûts de production n'aurait été que partiellement compensée par l'augmentation des prix et par des mesures d'amélioration de la rentabilité. Le chiffre d'affaires de Ciments Français affiche donc un recul de -1,5 % à 807 M€, même si les ventes de clinker (9 millions de tonnes) et de béton prêt à l'emploi (2,2 millions de m3) sont en hausse de respectivement +1,9 % et +3,8 %. Les volumes de granulats sont, eux, en baisse à 6,5 Mt (-2,7 %).

 

Toujours en déficit
Le résultat net du groupe se détériore donc encore : s'il affichait une perte de 22,8 M€ au premier trimestre 2013, elle est de 31 M€ cette année. Rappelons que sur l'ensemble du précédent exercice, Ciments Français a publié des pertes nettes de près de 151 M€. En dépit de ce "début d'année difficile", la filiale française d'Italcementi entend maintenir le "résultat brut d'exploitation (hors effets de change et charges affectées au nouveau programme commercial lancé fin septembre 2013)".

 

De son côté, la maison mère a également vu son chiffre d'affaires se réduire au premier trimestre, toujours en raison d'un Euro trop fort face à d'autres monnaies : les ventes n'ont pas atteint les 933 M€ (-3,3 % par rapport à 2013). En revanche, les pertes ont été plus réduites que l'an passé, à 55,2 M€ (contre 58,5 M€). Le groupe met en avant que sa politique de réduction des coûts, de hausse des prix de vente et d'optimisation de l'activité ont permis une légère progression de sa rentabilité. Rappelons qu'en 2012, le cimentier italien affichait une perte nette de près de 362 M€ et que ce résultat négatif a été ramené à 88,4 M€ en 2013.

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