Selon les chiffres publiés mardi par le ministère de l’Equipement, les mises en chantier en France ont augmenté de 2,6% sur un an pour atteindre 420.894 en 2006, un chiffre moins élevé que prévu lié à la chute de près de 10% enregistrée au dernier trimestre.

Le ralentissement des mises en chantier, qui avaient grimpé de 13% en 2005, s'explique par la baisse de 9,8% sur un an d'octobre à décembre, «particulièrement prononcée dans le collectif et l'individuel groupé», respectivement en chute de 12,9% et 14,9%.

Pour l'économiste Michel Mouillart, de l'Observatoire de l'Habitat et professeur à l'université de Paris X Nanterre, cette baisse s'explique par «le raz-de-marée des demandes d'agréments déposés auprès des services de l'Etat qui se sont retrouvés absorbés par les dossiers de locatif social». Michel Mouillart note que «tous les segments du marché reculent en décembre, aussi bien l'individuel que le collectif, l'accession à la propriété que l'investissement locatif». Il n'y voit pas «une expression de la faiblesse de la demande» et pense qu'il s'agit «d'un simple problème d'enregistrement».

En revanche, toujours selon les chiffres du ministère de l’Equipement, le nombre de permis de construire a progressé de 10,0% par rapport à 2005, à 561.737, une croissance encore «forte» après des hausses de 22 et 12% en 2004 et 2005, tirée par le logement collectif qui gagne 16,2% et rattrape pratiquement l'habitat individuel (+4,4%).

Le ministère de l'Equipement insiste toutefois sur la reprise des mises en chantier de bâtiments non résidentiels, qui ont progressé l'an dernier de 5,9% à 38.839 après une légère baisse de 0,1% en 2005, «année de faible activité».

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