CONJONCTURE. Le secteur fait état d'une activité en berne pour la fin d'année 2023 et s'inquiète de voir le ciel s'assombrir encore plus pour 2024. Les conséquences sur l'emploi pourraient être désastreuses.
"Réveillez-vous !" L'appel d'Olivier Salleron, patron de la Fédération française du bâtiment (FFB), pour soutenir le secteur de la construction sera-t-il entendu ? Au moment où les parlementaires examinent le projet de loi de Finances (PLF) 2024, les professionnels redoutent que le bâtiment soit le laissé pour compte des orientations budgétaires de l'année prochaine.
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La sonnette d'alarme, tirée depuis si longtemps, laisse place aujourd'hui à un début de crise, avec une récession qui s'installe. "Il y a deux ans, nous avions alerté sur la catastrophe qui s'annonçait par rapport à la chute des permis de construire. Cette fois, nous y sommes et cela va probablement durer au moins deux ans, vu les trajectoires budgétaires qui sont prises", alerte Olivier Salleron.
Lequel pointe aussi "les premiers effets de l'application du décret Zan qui reste dans le flou, avec des maires qui ne savent pas comment s'y prendre". Face à des autorisations qui vont atteindre en 2024 un plus bas historique depuis 40 ans, il semblerait donc que "la chute de la construction neuve est bien là et fait entrer le bâtiment en récession".
L'amélioration-entretien résiste
Représentant 27% de l'activité globale, le logement neuf dégringole de 22% et ne fait l'objet que de 286.000 mises en chantier pour l'ensemble de l'année 2023, renouant ainsi avec ses plus bas historiques de 1992-1993 (275.000 unités). Les permis de construire, eux, s'effondrent de 24%. La production de logements se rétracte de 8%, impactant tous les territoires, métropoles comme zones rurales, individuel comme collectif, social comme privé.
Le non résidentiel neuf ne permet plus de sauver les meubles. Pesant pour 19% du chiffre d'affaires de la filière, il voit ses surfaces autorisées et commencées reculer respectivement de 4% et 14%. Du fait des délais de réalisation inhérents à ce segment, la production parvient laborieusement à engranger 0,4%.
Les retards de paiement sont "dramatiques"
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