Selon les chiffres publiés mardi par le ministère de l'Ecologie, de l'Energie, du Développement durable et de l'Aménagement du territoire (Meedat), les mises en chantier de logements en France ont baissé de 9,9% entre janvier et mars, à 92.110 unités, alors que les permis de construire ont chuté de 15,5%, à 120.528 unités. Détail.
Sur les 12 derniers mois, le nombre de mises en chantier reste stable, à 426.184 unités. Sur l’ensemble des douze derniers mois, d’avril 2007 à mars 2008, le nombre des mises en chantier s’élève à 426.000. «Il est quasiment identique au chiffre constaté un an auparavant et reste donc à un niveau élevé», commente le Meedat dans un communiqué. Dans les détails, sur les trois derniers mois, les mises en chantier de logements individuels reculent fortement (-22,4% et -5,6% sur un an), à 34.344 unités.
Baisse régulière des ventes de maisons individuelles
«Les ventes de maisons individuelles ont été bonnes au premier trimestre 2007, puis se sont dégradées tout au long de l'année. Cela se répercute logiquement aujourd'hui sur le nombre décevant de mises en chantier», a commenté Jean-François Gabilla, président de la Fédération des promoteurs constructeurs (FPC) interrogé par l'AFP. Il anticipe sur l'ensemble de 2008 une «baisse régulière» des mises en chantier de logements individuels. «Cette baisse pourrait être freinée par l'instauration de certaines mesures comme la TVA à 5,5% pour les personnes les plus modestes», a-t-il tempéré.
En revanche, sur la même période, les logements collectifs connaissent une progression de 3,4% sur le trimestre, à 42.553 unités, et atteignent «un niveau exceptionnel» sur un an, progressant de 7,2%, à 184.972 unités. «Les sous-estimations, dues à la mise en place de la réforme du droit des sols intervenue au 1er octobre 2007, sont actuellement en voie de résorption au fur et à mesure du déploiement des versions mises à jour des logiciels d’instruction. Parmi les communes et les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) instructeurs dont la zone de compétence comprend au moins 50 000 habitants, une vingtaine (contre une quarantaine il y a un mois) ne sont toujours pas en mesure de transmettre d'informations», précise le Meedat dans un communiqué.
Fortes disparités selon les types de locaux
Concernant les locaux autres que les logements (bâtiments industriels et agricoles, bureaux et commerces notamment), leurs mises en chantiers ont reculé entre janvier et mars de 14,9%, à 8,9 millions de mètres carrés.
Sur un an, à fin mars, on constate de fortes disparités selon les types de locaux. Les bureaux, les bâtiments industriels et les commerces contribuent à maintenir une évolution positive des mises en chantier. Ces trois secteurs restent dynamiques et affichent des évolutions de +10,4%, +5,2% et +2,8 % respectivement, pour les douze derniers mois par rapport aux douze mois précédents. A l’exception des équipements de transport (+17,1%), les surfaces mises en chantier pour les équipements collectifs sont en recul.
Chute généralisée des permis de construire
De leur côté, les permis de construire ont chuté de 15,5%, à 120.528 unités au premier trimestre 2008. Le repli affecte autant le collectif (13,7%) que l'individuel (-15,8%). Sur un an, ce sont près de 527.000 logements qui ont été autorisés à construire en France entre avril 2007 et mars 2008. Ce chiffre bien qu’inférieur de 8,8% à celui observé sur la même période de l'année précédente se situe à un niveau élevé, supérieur aux données de mars 2005 (487.000). Le rythme d’évolution, bien que toujours à interpréter avec prudence, est passé de +13% en mars 2006 à +6% en mars 2007, point haut de la construction de ces dernières années, pour devenir négatif depuis fin 2007.
Toutefois «on ne peut pas conclure à une dégradation générale de l'activité car il y a une grande incertitude dans le recensement du nombre des permis de construire depuis qu'ils ont été réformés» en octobre dernier, a tempéré Michel Mouillart, professeur d'économie à Paris X-Nanterre. Il estime que, depuis cette date, «3 à 4.000 logements en construction ne sont pas recensés chaque mois». La réforme des permis de construire encadre plus strictement les délais de réponse de l'administration. Dans la grande majorité des cas, l'administration dispose désormais d'un mois après le dépôt du dossier pour demander des pièces supplémentaires et de trois mois pour se prononcer sur la délivrance ou le refus du permis.
Enfin, concernant les locaux autres que les logements, les permis de construire chutent de 21% au premier trimestre 2008, à 9,70 millions de mètres carrés.
Baisse régulière des ventes de maisons individuelles
«Les ventes de maisons individuelles ont été bonnes au premier trimestre 2007, puis se sont dégradées tout au long de l'année. Cela se répercute logiquement aujourd'hui sur le nombre décevant de mises en chantier», a commenté Jean-François Gabilla, président de la Fédération des promoteurs constructeurs (FPC) interrogé par l'AFP. Il anticipe sur l'ensemble de 2008 une «baisse régulière» des mises en chantier de logements individuels. «Cette baisse pourrait être freinée par l'instauration de certaines mesures comme la TVA à 5,5% pour les personnes les plus modestes», a-t-il tempéré.
En revanche, sur la même période, les logements collectifs connaissent une progression de 3,4% sur le trimestre, à 42.553 unités, et atteignent «un niveau exceptionnel» sur un an, progressant de 7,2%, à 184.972 unités. «Les sous-estimations, dues à la mise en place de la réforme du droit des sols intervenue au 1er octobre 2007, sont actuellement en voie de résorption au fur et à mesure du déploiement des versions mises à jour des logiciels d’instruction. Parmi les communes et les établissements publics de coopération intercommunale (EPCI) instructeurs dont la zone de compétence comprend au moins 50 000 habitants, une vingtaine (contre une quarantaine il y a un mois) ne sont toujours pas en mesure de transmettre d'informations», précise le Meedat dans un communiqué.
Fortes disparités selon les types de locaux
Concernant les locaux autres que les logements (bâtiments industriels et agricoles, bureaux et commerces notamment), leurs mises en chantiers ont reculé entre janvier et mars de 14,9%, à 8,9 millions de mètres carrés.
Sur un an, à fin mars, on constate de fortes disparités selon les types de locaux. Les bureaux, les bâtiments industriels et les commerces contribuent à maintenir une évolution positive des mises en chantier. Ces trois secteurs restent dynamiques et affichent des évolutions de +10,4%, +5,2% et +2,8 % respectivement, pour les douze derniers mois par rapport aux douze mois précédents. A l’exception des équipements de transport (+17,1%), les surfaces mises en chantier pour les équipements collectifs sont en recul.
Chute généralisée des permis de construire
De leur côté, les permis de construire ont chuté de 15,5%, à 120.528 unités au premier trimestre 2008. Le repli affecte autant le collectif (13,7%) que l'individuel (-15,8%). Sur un an, ce sont près de 527.000 logements qui ont été autorisés à construire en France entre avril 2007 et mars 2008. Ce chiffre bien qu’inférieur de 8,8% à celui observé sur la même période de l'année précédente se situe à un niveau élevé, supérieur aux données de mars 2005 (487.000). Le rythme d’évolution, bien que toujours à interpréter avec prudence, est passé de +13% en mars 2006 à +6% en mars 2007, point haut de la construction de ces dernières années, pour devenir négatif depuis fin 2007.
Toutefois «on ne peut pas conclure à une dégradation générale de l'activité car il y a une grande incertitude dans le recensement du nombre des permis de construire depuis qu'ils ont été réformés» en octobre dernier, a tempéré Michel Mouillart, professeur d'économie à Paris X-Nanterre. Il estime que, depuis cette date, «3 à 4.000 logements en construction ne sont pas recensés chaque mois». La réforme des permis de construire encadre plus strictement les délais de réponse de l'administration. Dans la grande majorité des cas, l'administration dispose désormais d'un mois après le dépôt du dossier pour demander des pièces supplémentaires et de trois mois pour se prononcer sur la délivrance ou le refus du permis.
Enfin, concernant les locaux autres que les logements, les permis de construire chutent de 21% au premier trimestre 2008, à 9,70 millions de mètres carrés.
