Vendredi dernier, larchitecte Christian de Portzamparc présentait en conférence à Paris son projet de «Cidade da musica» à Rio de Janeiro (Brésil). Le complexe, dont le chantier est en cours, utilise la culture technique locale pour donner toute son expressivité au béton.
«Adolescent, vers 14 ans, j?étais fasciné par les images que publiaient les journaux au sujet de Brasilia, d'Oscar Niemeyer... c'est ce qui m'a donné envie d'être architecte», a raconté Christian de Portzamparc le 2 juin dernier à Paris, en ouverture de sa conférence sur la Cité de la musique de Rio de Janeiro (2002-2007). «Le Brésil est un pays qui possède une forte culture technique liée au béton précontraint», a rappelé l'architecte, soulignant que l'ingénieur français Eugène Freyssinet s'y était installé un temps.
C'est cette haute technicité qui permet actuellement à l'édifice de sortir de terre dans de bonnes conditions. Car le contexte est difficile. Passons sur les rebondissements politiques pour ne parler que de construction. La zone de Barra da Tijuca, à l'ouest de Rio, est balayée par les embruns de l'océan Atlantique. Or, l'eau et le sel figurent parmi les ennemis corrosifs du béton et de son armature d'acier. C'est pourquoi Christian de Portzamparc assure que le béton mis en oeuvre à la Cité de la musique a une consistance «très fermée». Environ 80 essais sur site ont permis de choisir les ingrédients les plus résistants. De couleur clair, le béton est coulé en place dans des coffrages en bois laqué. Ces derniers sont disposés à l'oblique pour créer un mouvement à la surface des voiles incurvés. Supports de tout l'équipement, les voiles se révèlent être d'immenses sculptures creuses, puisqu'elles englobent les gaines techniques. Leurs masses favorisent l'isolation acoustique et thermique des différentes salles du complexe. Le jour, elles accrochent les vibrations de la lumière naturelle, la nuit, celles de l'éclairage nocturne. «Pour ce chantier, le plus grand qu'on ait fait jusqu'à présent, j?en avais assez des revêtements», explique Christian de Portzamparc, «je voulais montrer la vérité des masses».
Pour voir le diaporama, cliquez ici.
C'est cette haute technicité qui permet actuellement à l'édifice de sortir de terre dans de bonnes conditions. Car le contexte est difficile. Passons sur les rebondissements politiques pour ne parler que de construction. La zone de Barra da Tijuca, à l'ouest de Rio, est balayée par les embruns de l'océan Atlantique. Or, l'eau et le sel figurent parmi les ennemis corrosifs du béton et de son armature d'acier. C'est pourquoi Christian de Portzamparc assure que le béton mis en oeuvre à la Cité de la musique a une consistance «très fermée». Environ 80 essais sur site ont permis de choisir les ingrédients les plus résistants. De couleur clair, le béton est coulé en place dans des coffrages en bois laqué. Ces derniers sont disposés à l'oblique pour créer un mouvement à la surface des voiles incurvés. Supports de tout l'équipement, les voiles se révèlent être d'immenses sculptures creuses, puisqu'elles englobent les gaines techniques. Leurs masses favorisent l'isolation acoustique et thermique des différentes salles du complexe. Le jour, elles accrochent les vibrations de la lumière naturelle, la nuit, celles de l'éclairage nocturne. «Pour ce chantier, le plus grand qu'on ait fait jusqu'à présent, j?en avais assez des revêtements», explique Christian de Portzamparc, «je voulais montrer la vérité des masses».
Pour voir le diaporama, cliquez ici.
Fiche technique
Maîtrise d'ouvrage : Mairie de Rio de Janeiro, secrétariat municipal de la culture.
Maîtrise d'oeuvre : Christian de Portzamparc, architecte ; Bruno Contarini, Carlos Fragelli et Beton Engenharia, ingénieurs structure ; Fernando Chacel, architecte paysagiste.
Surface : supérieure à 20.000 m2.
Calendrier : 2002-2007.
Programme : salle philharmonique (1.800 places) transformable en salle d'opéra (1.300 places) ; salle de musique de chambre (500 places) ; salle électroacoustique (180 places) ; quartier général de l'orchestre symphonique brésilien ; salles de répétition ; médiathèque ; salle de cinéma de 300 places et deux de 150 places ; siège de l'administration ; ainsi que des restaurants, des boutiques, des espaces techniques et un parking.
Maîtrise d'ouvrage : Mairie de Rio de Janeiro, secrétariat municipal de la culture.
Maîtrise d'oeuvre : Christian de Portzamparc, architecte ; Bruno Contarini, Carlos Fragelli et Beton Engenharia, ingénieurs structure ; Fernando Chacel, architecte paysagiste.
Surface : supérieure à 20.000 m2.
Calendrier : 2002-2007.
Programme : salle philharmonique (1.800 places) transformable en salle d'opéra (1.300 places) ; salle de musique de chambre (500 places) ; salle électroacoustique (180 places) ; quartier général de l'orchestre symphonique brésilien ; salles de répétition ; médiathèque ; salle de cinéma de 300 places et deux de 150 places ; siège de l'administration ; ainsi que des restaurants, des boutiques, des espaces techniques et un parking.