Les 507 sinistrés du séisme du 12 mai en Chine hébergés dans le camp de Qingyang à Chengdu, capitale du Sichuan (sud-ouest), n'ont qu'une vague idée de ce que leur réserve l'avenir, mais ce dont ils sont sûrs, c'est qu'ils vont rester ici pour longtemps.
De longues files d'abris en préfabriqués, serrés au maximum pour gagner de la place, quadrillent le stade de football de ce centre sportif réquisitionné pour les réfugiés. «Nous pouvons accueillir un millier de personnes ici, et ça se remplit peu à peu», explique Du Yu, porte-parole du camp.
La tâche est énorme. Avec un nombre de sans-abri estimé à 5,2 millions, la province du Sichuan, durement touchée par le séisme de magnitude 8, aurait besoin de 5.000 centres de ce genre pour les accueillir tous. Lors d'une réunion de crise du gouvernement chinois, présidée par le Premier ministre Wen Jiabao, une allocation de 70 milliards de yuans (6,35 milliards d'euros) a été fixée cette année pour l'effort de reconstruction.
Mais avant que les ruines laissées par le séisme soient rasées et que des immeubles d'habitation sortent de terre, il s'écoulera des mois, peut-être même des années, pendant lesquelles des centaines de milliers de réfugiés continueront à patienter sous des abris de fortune. «Il y a beaucoup de monde concentré ici, et nous devons être en alerte contre les épidémies», avertit Wang Xiaoyan, une responsable en uniforme de l'Inspection sanitaire, qui patrouille les allées. «Cela va devenir d'autant plus urgent que l'été arrive, avec les températures qui vont monter. Il faut désinfecter régulièrement et s'assurer que les gens se lavent correctement», ajoute-t-elle.
Dans le camp de Qingyang, les sans-abri commencent à s'organiser par familles et par communautés. Un semblant de retour à la vie normale est déjà perceptible, chacun reprenant la routine d'avant la catastrophe. Les enseignants réfugiés ont pris en charge trois classes avec chacune 50 élèves, allant du cours élémentaire, au collège et au lycée. «Dans mon école, on était 60 dans la classe, donc ici c'est mieux», commente Sally Zhen, 11 ans, qui vivait jusqu'ici dans la ville de Dujiangyan, proche de l'épicentre. Mais les responsables du camp ne se font pas d'illusions. Ils savent qu'après ces premiers jours d'effervescence, l'ennui va très vite s'installer.
«Le plus grand défi à relever est l'organisation», estime Du, porte-parole du camp. «Ces gens vont rester ici un bon bout de temps et nous aimerions être sûrs qu'ils auront quelque chose à faire de concret», ajoute-t-il. Les jeunes désoeuvrés traînent leur ennui dans les allées, se faisant parfois prendre la tension par une infirmière pour tuer le temps. «Certains montrent un peu d'impatience», explique Liu Haiyan, 26 ans, professeur d'anglais de Chengdu, qui s'est proposé comme volontaire. «Ils devraient leur organiser des activités, peut-être des rencontres sportives, ou des cours de chant, ce qu'ils veulent», conseille-t-il.
Les médias officiels ont reconnu que la Chine faisait face aujourd'hui à «la plus difficile tâche de reconstruction depuis 1976», année du séisme de Tangshan, au nord-est de Pékin, qui avait fait officiellement 240.000 morts.
La tâche est énorme. Avec un nombre de sans-abri estimé à 5,2 millions, la province du Sichuan, durement touchée par le séisme de magnitude 8, aurait besoin de 5.000 centres de ce genre pour les accueillir tous. Lors d'une réunion de crise du gouvernement chinois, présidée par le Premier ministre Wen Jiabao, une allocation de 70 milliards de yuans (6,35 milliards d'euros) a été fixée cette année pour l'effort de reconstruction.
Mais avant que les ruines laissées par le séisme soient rasées et que des immeubles d'habitation sortent de terre, il s'écoulera des mois, peut-être même des années, pendant lesquelles des centaines de milliers de réfugiés continueront à patienter sous des abris de fortune. «Il y a beaucoup de monde concentré ici, et nous devons être en alerte contre les épidémies», avertit Wang Xiaoyan, une responsable en uniforme de l'Inspection sanitaire, qui patrouille les allées. «Cela va devenir d'autant plus urgent que l'été arrive, avec les températures qui vont monter. Il faut désinfecter régulièrement et s'assurer que les gens se lavent correctement», ajoute-t-elle.
Dans le camp de Qingyang, les sans-abri commencent à s'organiser par familles et par communautés. Un semblant de retour à la vie normale est déjà perceptible, chacun reprenant la routine d'avant la catastrophe. Les enseignants réfugiés ont pris en charge trois classes avec chacune 50 élèves, allant du cours élémentaire, au collège et au lycée. «Dans mon école, on était 60 dans la classe, donc ici c'est mieux», commente Sally Zhen, 11 ans, qui vivait jusqu'ici dans la ville de Dujiangyan, proche de l'épicentre. Mais les responsables du camp ne se font pas d'illusions. Ils savent qu'après ces premiers jours d'effervescence, l'ennui va très vite s'installer.
«Le plus grand défi à relever est l'organisation», estime Du, porte-parole du camp. «Ces gens vont rester ici un bon bout de temps et nous aimerions être sûrs qu'ils auront quelque chose à faire de concret», ajoute-t-il. Les jeunes désoeuvrés traînent leur ennui dans les allées, se faisant parfois prendre la tension par une infirmière pour tuer le temps. «Certains montrent un peu d'impatience», explique Liu Haiyan, 26 ans, professeur d'anglais de Chengdu, qui s'est proposé comme volontaire. «Ils devraient leur organiser des activités, peut-être des rencontres sportives, ou des cours de chant, ce qu'ils veulent», conseille-t-il.
Les médias officiels ont reconnu que la Chine faisait face aujourd'hui à «la plus difficile tâche de reconstruction depuis 1976», année du séisme de Tangshan, au nord-est de Pékin, qui avait fait officiellement 240.000 morts.